Mardi 4 juin à 18h
Dans le cadre des Mardis du Cercil
Projections

à 18h00
"Drancy 1941-1944. Un camp aux portes de Paris"  en présence du réalisateur Philippe Saada

(2012, France, 71 min, Roche Productions, AB groupe et France Télévisions avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah)

• Son vrai nom : la cité de la Muette mais pour l’histoire, elle portera le nom de la commune où le camp d’internement fut implanté : Drancy. Philippe Saada raconte son histoire en utilisant les dernières découvertes d’archives du Mémorial de la Shoah et les recherches récentes d’historiens, dont Michel Laffitte, coauteur du film et Annette Wieviorka. La cité avait été pourtant conçue pour être un grand ensemble moderniste, fleuron du logement social des années 1930. Elle est devenue un lieu d’internement et de transit des Juifs en France. De 1942 à 1944, la quasi-totalité des 76 000 juifs déportés de France passèrent par Drancy avant leur déportation. Commandé par les Allemands et administré par les Français, le camp fut le miroir des relations ambiguës entre l’Allemagne et le régime de Vichy, un concentré des politiques qui s’y sont succédé : alternance de zèle et de blocage.

à 19h30 Collation

à 20h00
"Joseph Epstein, bon pour la légende"  de Pascal Convert

(2008, France, 65 min - avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah)

• Pascal Convert a entrepris de retracer la vie méconnue de Joseph Epstein, ce grand résistant, fusillé le 11 avril 1944, la biographie prenant la forme d’une lettre directement adressée à son fils Georges Duffau-Epstein (notre guide lors de la visite du dimanche 9 juin au Mont-Valérien). 

Un film rigoureux et émotionnellement impliqué, une enquête sur un homme, sa pensée, son action, et son univers, celui de l’Internationale communiste, du Front populaire, de la guerre d’Espagne, de la Résistance, où l’on croisera la route de Jean Moulin, Raymond et Lucie Aubrac, Joseph Minc, Lise London…

 Mardi 28 mai à 18h
Conférence - Débat
Dans le cadre des Mardis du Cercil

"L’Église de France face à la persécution des Juifs, silence ou sauvetages ?" par Sylvie Bernay, historienne.

• Sylvie Bernay a croisé les archives juives avec les archives catholiques. Elle a consulté entre autres le fonds du Consistoire central israélite, ainsi que celui de l’évêque Chappoulie, délégué des cardinaux et archevêques auprès du gouvernement de Vichy. Elle a pu accéder également à certaines archives du Vatican. 

Dans ce travail inédit, elle décrit le rôle de l’épiscopat au moment où le régime de Vichy met en place une législation antisémite de plus en plus sévère, notamment au tournant de l’année 1941. Il faudra attendre l’été 1942 pour que des protestations publiques s’élèvent pour tenter d’empêcher la reprise des grandes rafles prévues à l’automne 42. Enfin elle a travaillé sur les liens entre les réseaux de sauvetage, animés par la Résistance juive et certains diocèses.

Son travail de recherche a fait l’objet d’un ouvrage publié aux éditions du CNRS en 2012, L’église de France face à la persécution des Juifs.

En partenariat avec l’association Amitié Judéo-Chrétienne.

 Mardi 21 Mai à 18h
Le grand témoin du Cercil
Dans le cadre des Mardis du Cercil

Charles Zajde
"En mémoire des Justes"

• Charles Zajde est un scientifique né en 1934, chercheur en physique, professeur à Harvard, journaliste économique, inventeur de la tomographie en médecine nucléaire. En 1983 il a reçu le prix de la recherche scientifique de l'UNESCO.
Son enfance est au cœur de son témoignage : une enfance et une vie sauvées de justesse par les Richard, couple de villageois normands qui ont caché et élevé plusieurs autres enfants juifs. L’auteur livre un témoignage exceptionnel sur ceux qu’on appelle « les justes », ces héros ordinaires qui, pensant ne faire que leur devoir, ont sauvé en toute discrétion des milliers de juifs en France.


(Charles Zajde a publié En mémoire de Justes - éditions Charielleditions - http://charielleditions.jimdo.com/)

Rencontre animée par Nathalie Grenon, directrice du Cercil - Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv


Suivi d'un concert de musique klezmer


• Dans le cadre des Cordes en Folies, le Cercil, en partenariat avec le Conservatoire d’Orléans, vous propose d'écouter une représentation de trois groupes de musique Klezmer.

Depuis la rentrée scolaire 2012-2013, un atelier « Musique Klezmer » s’est créé au Conservatoire d’Orléans, animé par Guillaume Dettmar, professeur de violon dans ce même conservatoire. Mettant en avant la culture yiddish grâce à la musique, trois ensembles de différents niveaux se sont créés.


20h00 pour conclure cette soirée un pot est organisé

Samedi 18 mai 2013
Nuit européenne des Musées

Le Musée-Mémorial est ouvert gratuitement
de 18h à minuit.

Entrée libre à toutes ces manifestations dans la limite des places disponibles.

18h Projection : L’île Adolf
En présence de Ludmila Melnikova, coréalisatrice
(Docu - 52 min, Les films du Viaduc, 2012, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah)

Ce film est présenté dans le cadre de la nouvelle exposition temporaire du Cercil, intitulée Provisoirement non-déportables. C'est l'histoire d'une déportation qui ne menait pas vers l'est, mais vers l'ouest, sur l'île anglo-normande d'Aurigny (Alderney). C'est l'histoire d'une déportation pour construire la plus inutile des citadelles, mais qui réussit parfaitement à changer le paradis en enfer.

Durant l’été 1940, face à l’invasion des îles anglo-normandes par les troupes allemandes, l’île d’Aurigny se vide de sa population. Début 1942, les Allemands en profitent pour établir quatre camps d’internement. Gardé par des SS, celui de Norderney, est réservé à des prisonniers juifs. Sur l’île, les déportés construisent des fortifications du Mur de l’Atlantique et participent aussi à des travaux sur le continent.


19h30 Concert : Musique Klezmer
Par les élèves de l’atelier de musique Klezmer du Conservatoire d’Orléans.
Dans le cadre de Cordes en Folies.

Depuis la rentrée scolaire 2012-2013, un atelier « Musique Klezmer » a été créé au Conservatoire d’Orléans, animé par Guillaume Dettmar, professeur de violon.
Les élèves de cet atelier feront découvrir cette musique à l’occasion de La Nuit des Musées. En partenariat avec le Conservatoire d’Orléans.



20h30 Projection : Maillé, un crime sans assassins 
de Christophe Weber (Docu- 79 min, Sunset Presse, 2010)
En présence de Serge Martin, rescapé du massacre de Maillé, Marc Champigny, dont la famille a péri lors de ce massacre, Romain Taillefait, directeur de la Maison du Souvenir et Bernard Eliaume, maire de Maillé.

Le 25 août 1944, l’armée allemande a massacré 124 des 500 habitants de la commune de Maillé en Indre-et-Loire, dont plus de 40 enfants de moins de 14 ans. Maillé est un village martyr au même titre qu’Oradour-sur-Glane. Mais Maillé a été oublié de l’histoire ; peut-être parce que le massacre de Maillé a eu lieu alors même que Paris était libéré, et parce qu’il intervenait après les atrocités commises à Oradour…

 Mardi 14 mai 2013 à 18h
Inauguration de l'exposition

« Provisoirement non-déportables »« Conjoints d’aryenne » internés dans les camps du Loiret, déportés sur l’île anglo-normande d’Aurigny.

Présentée au Cercil du 15 mai au 10 novembre 2013

Exposition pensée et conçue par l’équipe du Cercil, sous le commissariat de Benoît Luc et de Catherine Thion.

Cette exposition présente un aspect peu connu de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah : la déportation des internés juifs sur l’île anglo-normande d’Aurigny.

Dans cette île, les nazis déportèrent 5 000 hommes, dont 855 Français, afin de les faire travailler pour l’organisation Todt, chargée de construire le Mur de l’Atlantique ; parmi eux, 260 Juifs qui avaient été internés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, majoritairement des hommes mariés à des femmes non juives, jugés un temps « non-déportables ».

"Jamais je n’ai eu tant de souffrance que depuis que je suis sur cette ile… »
21 septembre 1943, Georges Kovacs à Gilberte, sa femme.

« ça fait un moment que je suis ici, je ne voulais pas te tracasser mais ça devient dur… »
12 décembre 1943, Abraham Noz à sa femme Françoise.


Abraham Noz est arrêté le 18 juillet 1942 à Bresles (Oise). Interné de longs mois à Drancy, puis du 9 mars au 12 juillet 1943, au camp de Beaune-la-Rolande, avant d’être renvoyé à Drancy. Le 16 juillet, il est transféré dans un camp près de Cherbourg, avec de nombreux Juifs qui, comme lui, ont une femme qui n’est pas juive. Le 12 août 1943, il est déporté sur l’Ile anglo-normande d’Aurigny. En septembre 1944, de retour sur le continent, il s’évade d’un camp du Pas-de-Calais.

Georges Kovacs, Juif hongrois, quitte son pays où sévit la Contre-Révolution néo-fasciste dite « Terreur Blanche » en 1920. Il commence ses études de médecine à Prague mais la Tchécoslovaquie impose également en 1922 un numerus clausus. Georges Kovacs doit partir. En France, il reprend son cursus universitaire. Il rencontre une jeune femme catholique, Gilberte Bouquet, qu’il épouse en 1928. Il choisit la nationalité française. C’est seulement en 1935-36 qu’il peut s’installer comme médecin dans la Vienne, puis au Mans, dans la Sarthe. Il a déjà deux enfants. Très vite, après l’armistice voulu par Pétain, il devient victime des lois antisémites de Vichy et des lois nazies. C’est en tant que Juif « conjoint d’aryenne » qu’il est interné à Drancy en 1942 puis déporté sur l’île d’Aurigny en 1943.

Mardi 14 mai 2013 de 9h à 17h30
Auditorium de l'Hôtel de Ville
5 rue Lobau 75004 PARIS
Métro : Hôtel de Ville

Première rafles et camps d'internement en zone occupée en 1941

Entrée libre - reservation indispensable : nicole.mullier@clionautes.org
(Prévoir papiers d'identité)

Avant 1941, des Républicains espagnols, des Allemands et des Autrichiens, des communistes français, des Juifs, des Tsiganes et des étrangers sont internés dans de nombreux camps en France. 
La convocation du billet vert le 14 mai 1941 est suivie d’une arrestation massive de juifs. "C’est en effet le 14 mai 1941 que sur injonction des autorités allemandes, mais sur ordre du gouvernement du maréchal Pétain et de l’amiral Darlan, via la préfecture de police de Paris, 3 747 hommes furent arrêtés, parce qu’ils étaient juifs et étrangers, dans des arrondissements populaires de Paris." Ils sont transférés par quatre trains spéciaux de la gare d’Austerlitz vers les camps d’internement du Loiret : Beaune-la-Rolande et Pithiviers.

Programme de la Matinée 9 h – 12 h 30


9 h 10 - Présentation
9 h 15 - La « rafle » du billet vert et l’année 1941, par Katy Hazan, historienne
10 h - Projection de Illusions perdues, 1941-1942, Fragments d’une vie en sursis, Les camps d’internement du Loiret, film-documentaire de Jean Michel Plouchard, 2011, 52 min
11 h - Débat avec le réalisateur Jean Michel Plouchard et Hélène Mouchard Zay, présidente du CERCIL
11 h 30 - Le mot et l’image : les campagnes antisémites dans « Le Matin » en mai 1941, par Agathe Demersseman archiviste et chargée de recherche au Musée de la Résistance de Champigny
12h - Les arrestations de Juifs à Rouen en 1941, par Françoise Bottois, historienne
12 h 30 - pause déjeuner

Programme de l’après-midi 13 h 30 – 17 h 30

13 h 30 - Destins d’artistes. L’art dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, (mai 41– juillet 42), par Claude Ungar, commissaire de l’exposition « Derniers souvenirs – Objets des camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande 1941 – 1942 », Mémorial de la Shoah 2008
15 h - Témoignage d’Arlette Testyler, fille d’interné à Pithiviers puis internée avec sa mère à Beaune-la-Rolande
15 h 30 - Projection de La France des camps, documentaire de Denis Peschanski, réalisé par Jorge Amat, 2009, 85 min
17 h - Débat en présence du réalisateur Jorge Amat

http://www.cercleshoah.org/IMG/pdf/raflesetcampsduLoiret.pdf

http://www.cercleshoah.org/spip.php?article262

Proposé par Le Cercle d’étude de la déportation et de la Shoah-Amicale d’Auschwitz et l’Union des déportés d’Auschwitz

avec le concours de

Ciné-Histoire
Cercil - Musée Mémorial des enfants du Vel d'hiv
Musée de la Résistance Nationale
Association des professaurs d'Histoire et Géographie