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Mardi 31 mars 2015 à 18h

//// Conférence

Des lois indignes, les historiens, la politique et le droit *
conférence animée par Pierre Allorant, Maître de conférences Histoire du droit

© Tallandier
Marc-Olivier Baruch, polytechnicien, énarque, il a mené une double carrière de haut fonctionnaire et d’historien. Auteur célèbre de l’ouvrage Servir l’État français sur la fonction publique à l’époque de Vichy, il est aujourd’hui directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

«En décembre 2005, dix-neuf historiens, parmi les plus réputés de notre pays, exige l’abrogation de plusieurs lois, […] jugeant que la liberté d’expression se trouvait menacée par des textes « indignes d’un régime démocratique ». Le texte le plus récent, en vérité vite abrogé, enjoignait aux enseignants de souligner «le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord». Deux autres lois avaient été votées à l’unanimité par le Parlement 4 ans plus tôt : celle qualifiant l’esclavage de crime contre l’humanité, et celle reconnaissant le génocide arménien de 1915. Enfin la loi Gayssot réprimant le négationnisme avait été votée en 1990.[…] Dans son ouvrage, Marc Olivier Baruch tente de comprendre, en historien de l’État, les véritables raisons de cette émotion, avivée récemment par les débats sur la pénalisation de la négation du génocide arménien. Il est conduit à remonter aux années 1970 pour interpréter, en s’appuyant sur le droit, l’histoire et la science politique, de telles prises de position, inséparables de leur contexte : montée du Front national, procès Barbie, Touvier et Papon, émergence de l’impératif mémoriel, instrumentalisation politicienne de l’histoire […]»

*Titre de l’ouvrage publié en 2013 aux éditions Tallandier

En partenariat avec l’UFR de Droit et l’UFR de Lettres de l’université d’Orléans

Dimanche 29 mars 2015 à 15h

//// Visite commentée du Musée-Mémorial 

par Hélène Mouchard-Zay, présidente du Cercil

© TDR Cercil

Tarif : 3 €

Samedi 21 et dimanche 22 mars 2015

//// Dans le cadre du Week-end Télérama


Ouverture exceptionnelle 

du Musée-Mémorial de 14h à 18h

Sur présentation du Pass Week-End Musées Télérama, valable pour 4 personnes, entrée gratuite au Cercil. 
Pour les autres, tarification habituelle.







Samedi 21 mars à 15h
Théâtre
Requiem pour un ballon
de Ludovic Douare théâtre de l’Heure Bleue
avec Cyril Ravet et Valérie Ravet
 
© TDR



Un homme part sur les traces de son grand-père : il parle de son histoire, ses passions, son époque, l’amour, la guerre, la Shoah, les larmes, la séparation, les retrouvailles. Le redécouvrir, réapprendre à le connaître, retracer son parcours, se souvenir, tout prendre, tout garder, avec toute l’émotion que cela comporte. Suivre sa vie et vous la livrer, telle quelle, simplement.
Tout public









Dimanche 22 mars à 15h
Entretien
Identités morcelées et composites 
avec Benoit Drunat, psychanalyste
et David Doma, auteur de La nuit des secrets (éd. Intervalles, 2013)

David Doma © TDR
David Doma est juif par sa mère, sa grand-mère maternelle (née en France) et son grand-père maternel (né en Russie). Son père était camerounais. Il vit et travaille à Londres.

«Écrivain à succès de renommée internationale, auteur d’un best-seller, « La Toile », Isaac Golder, 82 ans, ne parvient plus à garder son secret. 
Il avoue en public qu’en réalité il n’a jamais écrit le roman qui a fait sa gloire. 
Remontant à 1939, il raconte son amour de jeunesse, Rachel Kaplan, la Guerre, le Commissariat aux Questions juives, l’Occupation, l’arrestation musclée de Rachel. Dans la bousculade, Isaac récupère le sac de Rachel tombé au milieu du trottoir. Dedans un manuscrit. […] Après l’avoir lu une vingtaine de fois, Isaac, persuadé que Rachel a disparu dans les camps de la mort, va proposer le livre sous son propre nom à des éditeurs ». 

Jean-Pierre Allali 


En partenariat avec Anima et Cie

Mardi 10 mars 2015 à 18h

//// Le grand témoin du Cercil

Lili Leignel 

Lili Leignel en 2014
© iv-inig - iv-niooo
« La Feldgendarmerie est venue nous arrêter le 27 octobre 1943. On n’a jamais su si nous avions été dénoncés… C’était le jour de l’anniversaire de maman. Mes deux petits frères, 9 ans et demi et 3 ans et demi, ont aussi été déportés. Papa a été assassiné à Buchenwald. Avec maman, nous avons été envoyés à Ravensbrück, un camp de travail pour femmes, où nous sommes restés 14 mois. Elle nous donnait, au quotidien, des leçons de dignité. Si nous avons survécu c’est grâce à elle et c’est aussi parce que nous sommes restés ensemble, avec elle. Cette leçon de dignité, jamais je ne l’oublierai. […] Ensuite, nous avons été transportés à Bergen-Belsen. Il y avait une épidémie de typhus. Des cadavres jonchaient le sol. Je pense que si nous étions restés 15 jours de plus, nous n’aurions pas survécu. Les Anglais sont arrivés le 15 avril 1945. J’avais presque 13 ans. Je garde de ce jour un souvenir très précis, même si j’étais très amoindrie. J’ai vu entrer les soldats dans la baraque, leurs yeux agrandis de terreur. Il n’y avait plus de châlits, nous étions couchés à même le sol, les uns à côté des autres, tous mélangés, les vivants, les malades et les morts. Maman et mes deux frères ont survécu. » 
Lili à son retour de déportation en 1945
© TDR
En partenariat avec la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP)