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Mardi 5 décembre à 18h
à Saint Jean de la Ruelle - Médiathèque

/// Conférence

Le génocide des Tutsi au Rwanda
par Florent Piton, Doctorant Université Paris Diderot, ATER Sciences Po Paris.

D'avril à juillet 1994, sur les collines du Rwanda, près d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants sont assassinés pour la seule raison qu'ils étaient tutsi. Loin des formules commodes de "guerre interethnique" ou de "conflit tribal" trop souvent utilisées pour traiter des conflits africains, ce dernier génocide du 20ème siècle est le produit d'un racisme "moderne" et non d'une haine "traditionnelle". Né dans la colonisation, réappropriée à la fin des années 1950 par une partie des élites politiques et de la population, ce racisme fournit la toile de fond idéologique de leur assassinat. Cela ne signifie pas que le génocide était irrémédiablement inscrit dans l'histoire rwandaise depuis un demi-siècle, mais il ne fut pas non plus un accident, surgi de manière inattendue en 1994. Il s'agira donc, de se placer à l'articulation du temps long - celui de l'émergence du front racial ou ethnique - et du temps court - celui de la mise en acte du racisme par les pratiques de cruauté dans la "violence génocide".

Organisée par la Médiathèque de la ville de Saint Jean de la Ruelle, en partenariat avec le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv et le réseau des Cafés historiques en région Centre-Val de Loire.
Mardi 28 novembre 2017 à 18h
à Orléans – Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv
 
/// Projection
Dans le cadre de Mois du film documentaire

Jusqu’au dernier
La destruction des Juifs d’Europe - La solution finale (épisode 5)
série documentaire de Blanche Finger et William Karel, Zadig Production/France télévisions, France, 2014, 54 min.
 
En 1942, la déportation s’intensifie. Les ghettos de Lódz et de Lublin sont liquidés. Les Juifs que les SS jugent incapables de voyager sont tués sur place, les autres embarqués vers les gares et entassés dans des wagons à bestiaux. Tous les biens laissés derrière eux sont récupérés par les nazis. L’argent est versé sur le compte d’une banque qui sert à financer les opérations de déportation et d’assassinat et à payer les chemins de fer allemands. En juillet 1942, la police française arrête des milliers de Juifs dont la plupart sont conduits au Vel d’Hiv, avant d’être envoyés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande puis déportés vers Auschwitz.

Cette série documentaire a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Mardi 21 novembre 2017
à Orléans - Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv

S’engager pour libérer la France

à 18h 
Conférence précédée de l’inauguration d’un espace consacré à la Résistance juive et en particulier à Samuel Rosenberg, au sein du Musée-Mémorial.

/// Conférence - Témoignage
Les Juifs dans la Résistance
par Renée Poznanski, historienne, professeur à l’Université Ben Gourion du Neguev en Israël.

Au-delà de leur origine politique ou sociale, les résistants français juifs ont affirmé que leur engagement dans la clandestinité obéissait aux mêmes motivations que celles de leurs camarades non juifs : réagir contre l’occupation, l’assujettissement de la France aux nazis et au régime autoritaire de Vichy. De leur côté, les immigrés juifs d’Europe centrale ont souvent rejoint la clandestinité dans le cadre de structures spécifiquement juives et cela dès l’automne 1940. Que nous enseignent ces différentes modalités dans l’engagement résistant des militants juifs ? Comment comprendre leur combat pour la Libération de la France ?


/// Témoignage
Ida Apeloig, fille de Samuel Rosenberg, engagé volontaire dans l’armée française, puis maquisard.

Samuel et sa femme Golda, polonais, émigrent en France. À partir de 1930, ils vivent à Paris avec leurs enfants nés en France, Benjamin et Ida. En septembre 1939, Samuel s’engage dans la Légion comme volontaire étranger. Son régiment, qui se distingue à Soissons et à Nanteuil-Bussières, est cité « à l’ordre de la division ». Démobilisé en août 1940, il rejoint Châteaumeillant (Cher) où il a mis sa famille à l’abri. À partir d’avril 1943, il travaille comme menuisier chez André Vacher, qui fait partie de la Résistance et Samuel s’engage à ses côtés dans les F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur). Début juin 1944, Samuel doit se cacher car il fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Cela ne l’empêchera pas de participer à la libération de Châteaumeillant, de Guéret (Creuse) et enfin de Bourges (Cher).

À l’issue du témoignage, une collation sera proposée avant la projection.


à 20h
/// Projection en présence des réalisateurs et des familles de résistants engagés dans les MRJ-MOI

Nous étions des combattants
Film documentaire de Pierre Chassagnieux et Pauline Richard, France, 2017, 71 min. 

Ce film présente l’engagement des Juifs communistes contre l’occupant nazi en France. Ces Juifs, souvent très jeunes, ont joué un rôle important dans la Résistance et la libération de la France.

Organisée avec Mémoire des Résistants juifs de la Main d’OEuvre Immigrée.


Pour les scolaires, dans le cadre de la préparation du Concours National de la Résistance et de la Déportation 2017-2018, conférence à 14h, sur inscription.
Mardi 7 novembre 2017 à 18h
à Orléans – Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv

/// Projection en présence du réalisateur

Dans le cadre de Mois du film documentaire

L’arbre
film documentaire de Hakob Melkonyan, France, Prod. Toute l’histoire / Cinaps tv 2015, 55 min.

« L’Arbre est l’histoire de ma grand-mère Azniv Martirossian. C’est elle qui m’a raconté le génocide de 1915 dont elle fut la seule survivante des 38 membres de ma famille. Involontairement, cela est devenu une partie de ma vie. J’étais si profondément impressionné que j’ai le sentiment d’avoir tout vu de mes propres yeux. Ses récits sur les massacres des enfants se sont imprimés dans ma conscience. Je me souviens que lorsque ma grand-mère me racontait son histoire, elle devenait parfois silencieuse et son visage restait distant, froid ; elle disait qu’elle ne se souvenait plus de rien. Plus tard, après sa mort, j’ai compris qu’elle se souvenait de tout mais qu’elle ne voulait pas gâcher notre insouciance d’adolescents avec ses récits d’horreurs perpétrées par le gouvernement turc. Après un siècle de séparation, je reviens en Anatolie qui fut autrefois l’Arménie occidentale, pour refaire le parcours de sa déportation. » H. Melkonyan
 
En présence du réalisateur.

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Ce film sera également présenté dans le cadre du Réseau éducation et histoire de la seconde guerre mondiale, au Centre régional Résistance et liberté de Thouars, au Musée de la Résistance et de la déportation du Cher à Bourges, à la Maison du Souvenir de Maillé.