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Mardi 3 février 2015 à 18h

////Conférence

La découverte du système concentrationnaire et le retour des déportés : impact et limites des photographies

par Marie-Anne Matard-Bonucci, membre de l’Institut Universitaire de France et professeure d’histoire contemporaine à l’université de Paris 8 


Les nombreuses photographies de la « libération » des camps, publiées dans l’instant puis dans les décennies suivantes, ont contribué à sensibiliser l’opinion à l’univers concentrationnaire et à dénoncer la barbarie nazie. Ce faisant, elles ont aussi contribué à diffuser une image partielle et en partie erronée de l’univers concentrationnaire. C’est ce paradoxe qui sera analysé.
© TDR




Mardi 27 janvier 2015 à 12h

A Orléans, à Beaune-la-Rolande et à Pithiviers

////Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de la Shoah et de la prévention des génocides

À 12 heures, ce 27 janvier, sur chacun des trois lieux de mémoire, 200 élèves (collège Frédéric Bazille et lycée agricole de Beaune-la-Rolande ; collège Denis-Poisson et lycée Jean-de-la-Taille de Pithiviers ; collège Léon-Delagrange de Neuville-aux-Bois) se rendront sur les monuments commémoratifs pour lire le texte rédigé par Simone Veil. Sur chacun des sites, ce moment de recueillement sera précédé ou suivi d’un temps de rencontre et de réflexion, notamment avec Tuba Debas qui a été cachée lorsqu’elle était une petite fille à Orléans par la famille Boulas, ou encore avec Eliane et Bernard Klein, ou Simon Cogos, tous les trois sauvés parce que cachés.
Claude et Simon Cogos a Chateaumeillant (Cher) ou ils ont été caches. © TDR





Tuba Debas 
© TDR Cercil

Eliane et Bernard Klein© Géraldine Aresteanu









du dimanche 25 au mercredi 28 janvier 2015
à Paris
70ème anniversaire de la « libération » du camp d’Auschwitz

Dans le cadre du 70ème anniversaire de la « libération » du camp d’Auschwitz, le Mémorial de la Shoah et 12 lieux de mémoire en France, ont mis en place une initiative qui permet à 70 lycéens, porteurs de la mémoire de ces lieux, d’échanger et d’affirmer leur engagement pour la perpétuation du souvenir de la Shoah, en l’inscrivant au cœur d’une démarche historique et citoyenne. Ensemble, ils élaboreront le message solennel du 70e anniversaire qui sera lu le 27 janvier au cours d’une cérémonie à l’UNESCO. Le Cercil a convié les élèves du lycée agricole de Beaune-la-Rolande et du lycée Duhamel-du-Monceau de Pithiviers à participer à ce travail. Ils seront ainsi « les ambassadeurs » de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers et retraceront l’histoire de ces deux camps d’internement devenus des camps de déportation à partir de juin 1942. Ils représenteront le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv ainsi que leurs établissements respectifs lors des cérémonies officielles organisées à l’occasion du 70e anniversaire de la Libération des camps, au Mémorial de la Shoah et à l’UNESCO.

En partenariat avec le Mémorial de la Shoah
Œuvre sur tenture réalisée par les élèves du lycée agricole de Beaune-la-Rolande avec l’artiste Jean-Marc Cérino
©Aux Arts Lycéens !/LPA45/Bac Pro Com 05.esc/JM Cérino/Cercil

Dimanche 25 janvier 2015 à 14h30

////Projection à 14h30
 Apres les camps, la vie
Documentaire écrit et réalisé par Virginie Linhart
(70 min, Cinétévé / Ina / France Télévisions, 2009)

Pour tous les survivants juifs des camps d’extermination, l’arrivée en France, en 1945, fut une épreuve toute particulière dont on sous-estime encore aujourd’hui la portée. Comment renouer avec le fil d’une vie interrompue dans une telle violence ? Comment se reconstruire alors que toute ou la plus grande partie de sa famille a disparu ? Dans ce film, des survivants racontent ce que fut leur vie après les camps. Ils le font à la première personne, accompagnés d’archives personnelles extraites des albums de famille qui égrènent 65 ans d’une vie reconstruite après le génocide. Avec les témoignages, entre autres, de Simone Veil, Marceline Loridan-Ivens, Dora Golan-Blaufoux, Ady Fuchs ou encore Charles Baron, qui sera présent.

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
 
©TDR Cinétévé











////Le grand témoin du Cercil à 15h45
Charles Baron
« Quand l’un d’entre nous allait mourir, il nous demandait de raconter aux autres...» Charles Baron, fils unique d’un père polonais et d’une mère française, est né en 1926 à Paris, Ses parents sont raflés le 16 juillet 1942, emmenés à Drancy, puis à Auschwitz. « Ma mère a été gazée immédiatement. Je n’ai même pas de numéro, ni aucune trace d’elle au musée d’Auschwitz, je sais simplement comment elle a vécu son dernier voyage, puisque j’ai fait le même ». Arrêté à son tour en septembre 1942, par des gendarmes français, Charles Baron subit plusieurs camps, avant d’arriver à Auschwitz-Birkenau en juillet 1944. Il s’évade au cours d’un transfert à Dachau, le 27 avril 1945. À la Libération, il pesait 29 kg.
Charles Baron © TDR










////Projection à 16h30
Voyages
d’Emmanuel Finkiel (115 min, couleur, 35mm, 1999)
Pologne, Paris, Tel-Aviv, la quête de trois femmes aux destins entremêlés.
Riwka, 65 ans, un car en excursion sur une route entre Varsovie et Auschwitz. Le car traverse le givre de la campagne polonaise et tombe en panne au milieu de nulle part. Régine, même âge, croit retrouver son père, un très vieux père à la mémoire éraillée venu à Paris de l’autre bout de l’Europe pour enfin la retrouver, avec le yiddish comme ultime moyen de communication. Vera, vieille russe de 80 ans, seule au monde, vient d’immigrer en Israël, au bout de sa vie. À la recherche d’une cousine perdue de vue depuis de longues années, de bus en bus, d’une banlieue à l’autre ou le chaos des boulevards de Tel-Aviv, seule, étrangère à tout, elle se perd jusqu’à l’épuisement.


© TDR les Films du Poisson




Vendredi 23 janvier 2015 à 15h30

À Jargeau - Collège Le Clos Ferbois


//// Commémoration de l’internement des nomades dans le camp de Jargeau


Le Cercil et la mairie de Jargeau témoignent d’une histoire trop longtemps oubliée, celle de l’internement des nomades entre 1941 et 1945 dans le camp de Jargeau. Cette cérémonie est organisée à l’occasion du 69e anniversaire de la fermeture du camp de Jargeau.


Enfants internés au camp de Jargeau (sd)
© Archives Cercil / Fonds Famille Lhomme-Rondeau © TDR Cercil

Jeudi 22 janvier 2015 à 18h

//// Inauguration de l'exposition

Voyage à Jérusalem

Exposition de peintures, en présence de l'artiste Michaela Classen

C’est lors d’une rencontre à Berlin avec Beate et Serge Klarsfeld que Michaela Classen prend connaissance de l’histoire des enfants juifs déportés à Auschwitz depuis les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, ainsi que du travail effectué par Serge Klarsfeld pour rendre une identité à ces milliers d’enfants rendus anonymes par ce crime sans trace. Saisie par ces photos, Michaela Classen a souhaité « ne pas abandonner au passé ces enfants assassinés par le national-socialisme » et les inscrire dans une mémoire pérenne. Elle leur attribue un objet du quotidien (un livre, une balle, un petit chien, un livre d’enfant…) soulignant ainsi le décalage entre cette représentation et leur disparition. Donnant à son exposition le titre, « Voyage à Jérusalem » - elle aurait pu l’appeler aussi « Voyage à New York, ou à Londres, ou à Paris », ces lieux où auraient pu fuir les Juifs chassés par le national-socialisme-, l’artiste veut signifier que « ne pas obtenir de place dans un train ou un bateau pour fuir l’Europe, pouvait signifier la mort ». Elle souhaite aussi inscrire sa démarche dans une réflexion contemporaine sur l’antisémitisme et la xénophobie, s’inspirant de la phrase de Bertolt Brecht (1941) : « Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester les yeux ronds… Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ».
Michaela Classen © TDR
 Charles Szerman. Madeleine Roudine Szerman, sœur de Charles (à droite sur la photo) :  Mon père a été arrêté le 14 mai 1941 et envoyé à Beaune-la-Rolande, il est déporté en juin 1942. Puis, le 16 juillet, ma mère Esthera, et mes deux frères, Charles 13 ans et Simon 4 ans (à gauche sur la photo) ont été ramassés. Tous ont été assassinés à Auschwitz . 



Exposition présentée jusqu’au 30 avril 2015


En partenariat avec l’association Franco-Allemande (AFA Orléans)




Mercredi 21 janvier 2015 à 10h et à 14h30

////  Visites commentées à Paris pour les enseignants et les Amis du Cercil

La collaboration (1940-1945)

 À 10h aux Archives Nationales, 60 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris
Rendez-vous à 9h45 devant les Archives.

Grâce aux documents présentés – dont beaucoup sont inédits –, on comprend mieux les évolutions dans le temps des choix politiques des autorités allemandes, du gouvernement de Vichy et des partis collaborationnistes.
Sont présentées aussi, selon une approche thématique, les différentes formes d’expression de la collaboration, qu’elle soit d’ordre politique, administrative, économique, militaire, idéologique ou culturelle, et aussi toutes ses nuances, avec en filigrane la question obsédante : quelle a été l’attitude des Français et leur degré d’implication, depuis l’engagement absolu aux côtés de l’occupant jusqu’à l’accommodation plus ou moins franche aux circonstances ?













Roman Vishniac, de Berlin a New York, 1920-1975

À 14h30 au Musée d’Art et d’Histoire du Judaisme 71 rue du Temple, 75003 Paris
Rendez-vous à 14h15 devant le MAHJ

Plus qu’aucun autre, Roman Vishniac a influencé notre image de la vie juive en Europe orientale. On lui doit le témoignage photographique le plus emblématique de ce monde à la veille de son anéantissement. Cette exposition donne à voir des travaux allant de la montée du nazisme dans les années 1930 aux ruines de Berlin en 1947.
La fille de Vishniac, Mara, posant devant une affiche électorale de Hindenburg et Hitler.
Wilmersdorf, Berlin, 1933
© TDR Mara Vishniac Kohn, courtesy International Center of Photography




















Ces deux visites sont réservées aux enseignants et aux « Amis du Cercil ».
Sur inscription uniquement au 02 38 42 03 91 ou accueil@cercil.eu, nombre de places très limité. Le transport est à la charge des participants, les frais liés aux expositions sont pris en charge par le Cercil.

Mardi 20 janvier 2015 à 18h

//// Inauguration de l'exposition
sur l'aire d'accueil des Gens du Voyage à Orléans, 2374 avenue de la Pomme de Pin

La poétesse tsigane et polonaise Papusza (1908-1987)

Exposition conçue par Jean-Yves Potel, écrivain, historien spécialiste de l’Europe centrale

L’œuvre de Papusza, poétesse tsigane et polonaise, est unique et son destin bouleversant. Papusza est née dans un campement nomade d’une famille Polska Roma, le groupe nomade le plus nombreux à l’Est et au Nord de la Pologne au début du XXe siècle. Autodidacte, Papusza apprend très jeune à lire et à écrire, dit la bonne aventure, et compose des chants et poèmes d’une grande beauté. Elle danse et joue de la harpe. Rescapées des grands massacres nazis, elle et sa famille sont sédentarisées dans les années cinquante, par le régime communiste. Ses textes sont alors publiés, grâce au poète
Jerzy Ficowski qui l’a rencontrée en 1949. Accusée par sa communauté de « trahir les secrets tsiganes », elle en est alors bannie. Malade, elle meurt en 1987, seule, dans un grand dénuement.
Bronisłąwa Wajs dit Papusza
Photo Jerzy Ficowski
© Musée Ethnographique de Tarnow, Pologne





















Exposition présentée jusqu’au 20 février 2015

CONFÉRENCE.
Papusza, la voix d’un monde perdu
par Jean-Yves Potel
En illustration de cette conférence, sera projeté : « Zanim opadną liście »
« Avant que les feuilles ne tombent » 
de Wladyslaw Slesicki (film documentaire, Pologne, 28 min)
 
© TDR














Un verre de l’amitié sera proposé à l’issue de cette rencontre

Toutes les manifestations autour de Papusza sont organisées en partenariat avec l’Association Départementale Action pour les Gens du Voyage –ADAGV45 -, la FNASAT, l’Association Loire-Vistule, l’Association des Habitants d’Orléans la Source et la mairie de Jargeau.

L’exposition La poétesse tsigane Papusza sera ensuite présentée à Jargeau, à Lailly-en-Val et à la Maison des Associations à Orléans.