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mardi 4 février à 19h
//// concert à Tours - Salle des Halles

Concert-lecture autour des œuvres musicales créées au camp de Terezin par les élèves du Conservatoire de Tours sous la direction de Gildas Harnois et avec les commentaires de Bruno Giner, compositeur, musicologue


Dans le camp-ghetto de Terezin, créé en 1941 par les nazis en Tchéchoslovaquie, furent enfermés de nombreux artistes de premier plan, et en particulier quelques-uns des meilleurs musiciens tchèques d’origine juive: Gideon Klein, Hans Kràsa, Victor Ullman, Pavel Haas, Rafael Schachter, Rudolf Karel et d’autres. Le ghetto de Theresienstadt fut la vitrine désignée de la propagande nazie, à l’égard des Juifs d’Allemagne d’abord puis vis-à-vis du monde en général. Pour accréditer la duperie de la « réinstallation à l’Est » pour les plus valides et camoufler la vérité sur les déportations, les Allemands présentèrent le ghetto de Terezin comme une soi-disant station thermale. Ils y imposèrent même un ersatz de vie culturelle, destiné à leurrer les visiteurs de marque comme les délégués de la Croix-Rouge en 1944. Sur les 140 000 Juifs enfermés à Terezin, près de 90 000 furent déportés et assassinés en particulier à Auschwitz et Treblinka. Environ 33 000 périrent dans le ghetto même. En dépit d’effroyables conditions de vie et des menaces constantes de déportation, compositeurs et interprètes continuèrent, clandestinement, à écrire et à composer. C’est une sélection de leurs oeuvres que nous entendrons à Tours.

En partenariat avec la Maison du Souvenir de Maillé, l’ARESVHAL, l’Ose, la ville de Tours et le Conservatoire régional de Tours.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

mardi 28 janvier à 18h
//// conférence
Comment 75% des Juifs de France ont échappé à la Shoah,  par Jacques Semelin, auteur de Persécutions et entraides dans la France occupée (2013, coédition Seuil - Éditions des Arènes)

À la veille de la guerre, environ 300 0000 Juifs vivaient en France, français et étrangers. Près de 80 000 d’entre eux furent assassinés par les nazis pendant l’Occupation. Cette tragédie est désormais établie et documentée. Leur histoire en appelle cependant une autre, trop peu étudiée par les historiens. Celle des 75% qui ont pu échapper à l’extermination. Pour les Juifs français, cette proportion avoisine les 90%. Par comparaison, la Belgique n’a compté que 55% de survivants et les Pays-Bas 20%. Pourtant la volonté nazie de détruire les Juifs était partout semblable et en outre, en France, le régime de Vichy a collaboré à leur déportation : comment donc comprendre cette singularité du cas français ?
Chana et Yvette Goldberg.Yvette Goldberg a
 été cachée par la famille Labidoire à Orléans.

Jacques Semelin est l’auteur de Persécutions et entraides dans la France occupée (éd. Les Arènes-Seuil, 2013) et de Sans armes face à Hitler 1939-1945. La résistance civile en Europe (rééd. Les Arènes-Seuil, 2013).

Conférence animée par Antoine Prost, historien et professeur émérite à l'université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
Le Cercil – Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv commémore la Journée Internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah 

Chaque  année depuis 2005, le 27 janvier, date dont chacun connaît l’importance symbolique, le Cercil  propose plusieurs rendez-vous avec le public, qui lui permettent de donner à voir  le travail continu qu’il effectue tout au long de l’année,  travail de recherche, de médiation culturelle et pédagogique. Ceci constitue un temps fort de son action soutenu dès 2005 par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. 


samedi 25 janvier à partir de 9h45
//// Projection du film Shoah de Claude Lanzmann (version intégrale en VOD, les Films Aleph, Historia Films, Ministère de la Culture, France, 1985, 550 min)


Œuvre monumentale, le film Shoah de Claude Lanzmann a été tourné entre 1976 et 1981. Sa sortie en 1985 marqua un tournant dans l’histoire du cinéma et dans la manière d’appréhender la politique d’extermination systématique des Juifs d’Europe durant la Seconde Guerre mondiale. Le film Shoah ressort dans une version numérisée et restaurée. C’est cette version en haute définition que nous proposons à Beaugency.


En présence de Laura Koeppel qui a travaillé avec Claude Lanzmann en 2006-2007 à l’édition DVD de ses films puis à partir de 2012 comme assistante mise en scène sur son dernier film Le dernier des injustes.

Le film Shoah a été numérisé et restauré par Why Not Productions avec le soutien du CNC et de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

En partenariat avec les Rendez-vous de l’Histoire, et l’association Cinéfil de Blois.

Organisation de la projection

Claude Lanzmann a choisi de scinder son film en deux époques. Chacune de ces deux parties peuvent elles aussi faire l’objet d’une césure. Nous avons choisi de respecter ce choix.

• Accueil 9h45
1re période
• 10h - 12h30 (149 min)
Pause déjeuner
• 13h30- 15h30 (117 mn)
• 15h30 - fin de la 1re partie
Intervention de Laura Koeppel (30 min)
Pause café
2e période
• 16h - 18h30 (142 min)
Pause dîner
• 20h - 22h30 (142 min)

Grâce à la mairie de Beaugency, qui met à disposition le cinéma municipal le Dunois, il nous est possible de proposer une entrée gratuite pour cette projection exceptionnelle. Toutefois si vous souhaitez déjeuner ou dîner sur place (restauration rapide), il vous est conseillé de réserver au 02 38 42 03 91.



dimanche 26 janvier à 16h30
//// Création à Orléans de l’opéra de Bruno Giner (60 min, 2012)

Les 26 et 27 janvier 2014, à la demande du Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, c’est au tour de l’Orchestre et du Chœur du Conservatoire d’Orléans sous la direction de Clément Joubert et d’Elisabeth Renaud de donner à voir et à entendre cet opéra, créé en 2012, d’une grande exigence lyrique et instrumentale.

Bruno Giner a adapté la nouvelle d’Hervé Le Tellier « Mouvement Blanc » qui raconte une partie d’échecs un peu particulière, celle qui oppose le commandant A d’un camp de concentration à un général SS.



« Ils jouent par téléphone, un coup chacun, matin et soir. L’action débute au moment où une voix dans un haut-parleur convoque un détenu juif, Franz Z, célèbre joueur d’échecs, appelé, moyennant quelques rations alimentaires en plus, à conduire la partie du commandant. Mais ce dernier s’est trompé de matricule… s’engage alors une partie dans laquelle chaque mouvement de pions sur l’échiquier engage la survie des protagonistes… Avec la radicalité qui lui est propre et un impact percussif saisissant, Bruno Giner règle les énergies et ménage les contrastes (…). Une manière objective et frontale (…) en évitant tout pathos et pléonasme. » Michèle Tosi in Resmusica

Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Séance pour les scolaires : lundi 27 janvier à 14h30 - COMPLET
En partenariat avec la ville d’Orléans et le Conservatoire d’Orléans.


lundi 27 janvier à 18h30

//// Témoignage d'Harry Nussbaum
Nous avons survécu, un enfant juif dans la France occupée

Théâtre Le Puits-Manu de Beaugency

mardi 4 février à 19h
//// concert à Tours - Salle des Halles

Concert-lecture autour des œuvres musicales créées au camp de Terezin par les élèves du Conservatoire de Tours sous la direction de Gildas Harnois et avec les commentaires de Bruno Giner, compositeur, musicologue


Dans le camp-ghetto de Terezin, créé en 1941 par les nazis en Tchéchoslovaquie, furent enfermés de nombreux artistes de premier plan, et en particulier quelques-uns des meilleurs musiciens tchèques d’origine juive: Gideon Klein, Hans Kràsa, Victor Ullman, Pavel Haas, Rafael Schachter, Rudolf Karel et d’autres. Le ghetto de Theresienstadt fut la vitrine désignée de la propagande nazie, à l’égard des Juifs d’Allemagne d’abord puis vis-à-vis du monde en général. Pour accréditer la duperie de la « réinstallation à l’Est » pour les plus valides et camoufler la vérité sur les déportations, les Allemands présentèrent le ghetto de Terezin comme une soi-disant station thermale. Ils y imposèrent même un ersatz de vie culturelle, destiné à leurrer les visiteurs de marque comme les délégués de la Croix-Rouge en 1944. Sur les 140 000 Juifs enfermés à Terezin, près de 90 000 furent déportés et assassinés en particulier à Auschwitz et Treblinka. Environ 33 000 périrent dans le ghetto même. En dépit d’effroyables conditions de vie et des menaces constantes de déportation, compositeurs et interprètes continuèrent, clandestinement, à écrire et à composer. C’est une sélection de leurs oeuvres que nous entendrons à Tours.

En partenariat avec la Maison du Souvenir de Maillé, l’ARESVHAL, l’Ose, la ville de Tours et le Conservatoire régional de Tours.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

mardi 21 janvier 2014 à 18h
//// Conférence

La musique de l’enfer : le système musical concentrationnaire 

par Élise Petit, musicologue


Le système concentrationnaire a été mis au point dès l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir, pour s’assurer la destruction physique et psychologique de tous ceux que le nouveau pouvoir jugeait indignes de vivre dans la nouvelle « communauté du peuple ». Dans la droite ligne des processus d’embrigadement de la jeunesse allemande à la même époque, l’utilisation intensive de la musique dans les camps a contribué à l’instauration paradoxale du silence, à la dépersonnalisation des détenus et même à leur anéantissement. Cette conférence met en lumière l’omniprésence de la musique dans les camps et analysera les fonctions avant tout destructrices qui lui ont été assignées.




Orchestre des hommes d'Auschwitz
vendredi 17 janvier 2014 à 15h30
//// Commémoration


Le camp de Jargeau : mars 1941 - décembre 1945


Le Cercil s’est associé avec la mairie de Jargeau pour témoigner de l’internement des nomades entre 1941 et 1945 dans le camp de Jargeau.

Fanny Chassain-Pichon, chercheuse pour Yahad – In Unum , ainsi que Nastasie Costel, chef du projet de recherche de Yahad - In Unum sur les persécutions des Tsiganes d'Europe de l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale et président de l'Association Dignité Roms, partenaire de Yahad - In Unum, interviendront devant les élèves de 3e du collège de Jargeau pour présenter leur recherche sur les persécutions des Tsiganes en Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale.




mardi 14 janvier 2014 à 18h
//// conférence suivie d'une projection
Léon Kartun, pianiste - Ralph Erwin, compositeur,  de la célébrité à leur internement dans le Loiret


par Christophe Bennet, musicologue, chercheur associé à la Sorbonne

Kartun et Erwin ont, chacun dans leur discipline, acquis une notoriété musicale dans la période de l’entre-deux-guerres, ce qui n’empêchera pas leur internement en tant que Juifs dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Par le prisme de la radiophonie de cette époque, on verra que ces deux musiciens aux origines et aux parcours si différents ont bien d’autres points communs, et ce au-delà du sort tragique que leur réserva la Seconde Guerre mondiale. 



La force de la musique – 
La famille Wallfish 
de Mark Kidel (52 min, Calliope Media, 2010)


La famille Wallfish : trois générations d’artistes de renommée internationale, qui consacre leur vie à la musique et qui, d’une certaine manière, lui doivent leur vie. Anita Lasker-Wallfisch, 83 ans en 2010, violoncelliste, compte parmi les dernières survivantes de l’orchestre d’Auschwitz : « À mon arrivée, une jeune déportée chargée de me faire intégrer le camp me demanda ce que je faisais avant la guerre. Je lui dis que je jouais du violoncelle. (…) « Génial ! » dit-elle. « Tu es sauvée. » Elle appela la femme qui dirigeait l’orchestre. Il se trouve qu’il n’y avait pas de violoncelliste. alors j’étais comme la manne envoyée du ciel. »  Source : The Guardian