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Mercredi 28 juin 2017 à 16h30
à Paris – Café des Psaumes

/// Rencontre avec…

Jacques Wenig
Autour du livre Lettres à Khayè…, (éd. Calmann-Lévy, 2017).

Depuis qu’il a été interné au camp de Pithiviers, en mai 1941, Zysman écrit presque tous les jours à Khayè, sa femme. Ces lignes serrées clament son amour absolu pour Khayè, sa « chère âme lumineuse », mais racontent aussi l’intimité, les peurs, la révolte et l’âpre quotidien… Zysman, maintenu dans l’ignorance de son sort prochain, ne se berce pas d’illusions et pressent à de nombreuses reprises toute l’horreur et l’ampleur du projet d’extermination nazi. Pourtant, inlassablement, il tente de transmettre à son épouse sa formidable envie de vivre, sa force et sa détermination. Débordante de vie et d’amour, cette correspondance inédite dessine le portrait d’un couple malmené par l’histoire et la folie des hommes.

Organisée avec le Café des Psaumes - 16 ter, rue des Rosiers - Paris 4e.

Dimanche 25 juin 2017

à 12h – Pithiviers, Square Max Jacob
/// Commémorations

Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°4

Le 25 juin 1942, partait de la gare de Pithiviers, le convoi n°4 vers le camp d’Auschwitz. Ce convoi, le premier à partir des camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers, est constitué de 1 000 hommes, la plupart arrêtés le 14 mai 1941. Le Mémorial de la Shoah organise une cérémonie à Pithiviers pendant lesquelles les noms des déportés seront lus.

Pour les personnes souhaitant partir en car depuis Paris, contacter le Mémorial de la Shoah, (réservation indispensable).
Organisées par le Mémorial de la Shoah et l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, avec le soutien notamment de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la ville de Pithiviers, de la ville de Beaune-la-Rolande et du Cercil – Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv.


à partir de 15h – Orléans, Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv
/// Inauguration des expositions

Les enfants du Vel d’Hiv
Le paroxysme de la « solution finale » en France

Comment évoquer le terrible sort que subirent les familles arrêtées lors de la rafle du Vel d’Hiv, en juillet 1942, puis internées dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande où les enfants y furent cruellement séparés de leurs mères, puis déportés à Auschwitz d’où aucun ne revint. Aucune photo connue n’existe de cet événement, qui fut “le paroxysme de la solution finale en France”, ainsi que le dit Serge Klarsfeld. Par ses dessins d’une grande puissance évocatrice, Gilles Rapaport raconte, sans mots et peut-être mieux que des mots ne pourraient le dire, cet événement insoutenable et en particulier la disparition de ces milliers d’enfants...
Ce sont ces dessins qui seront exposés au Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, accompagnés de documents d’archives qui mettront en lumière l’organisation administrative et politique mise en place par les autorités allemandes et françaises. En écho, les témoignages de rares rescapés accompagneront cette évocation, ainsi que les récits de ceux qui, de façon proche ou lointaine, en furent témoins (assistantes sociales, infirmières, etc. ).

/// Exposition philatélique

Écrire pour survivre
Le courrier dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers

Pour ceux, Juifs français et étrangers, qui furent internés entre 1941 et 1943 dans les camps de Beaune-la-Rolande et Pithiviers avant leur déportation à Auschwitz, les lettres maintiennent le lien familial qui leur est essentiel pour survivre. Pour nous, elles restent un témoignage irremplaçable de ce que ces hommes et ces femmes, parfois même des enfants, vécurent là, de leur vie quotidienne, de leurs espoirs et découragements, de l’angoisse pour leurs familles désormais seules devant les persécutions quotidiennes. Elles sont aussi pour l’historien une source d’information essentielle sur l’organisation de ces camps et la vie de ceux qui y ont été internés. Enfin, pour le philatéliste, elles apportent de précieux renseignements sur les inscriptions et tampons divers (censure…) figurant sur les enveloppes et les cartes inter-zones.

Exposition conçue par le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv avec l'aide de l’association philatélique du Loiret.


Lancement des timbres-poste commémoratifs

Un timbre-poste en hommage aux hommes, femmes et enfants juifs internés depuis les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande et déportés à Auschwitz, au cours de l’année 1942, il y a 75 ans.
L’Association Philatélique du Loiret et le Cercil- Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv ont voulu rendre hommage aux hommes, femmes et enfants juifs déportés à Auschwitz après avoir été internés dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande. Ils ont souhaité émettre deux timbres, qui représentent les deux périodes majeures de l’histoire des camps de Pithiviers et de Beaune la-Rolande.
Sur le premier, figure une carte écrite depuis le camp de Pithiviers par Élie Flam à sa femme Berthe et à sa fille Béatrice. Arrêté le 14 mai 1941, lors de la rafle dite du billet vert, Élie est déporté depuis la gare de Pithiviers, le 15 juin 1942 (convoi 4). Pour le second timbre-poste, nous avons sollicité l’artiste Gilles Rapaport, afin qu’il imagine une image qui puisse incarner ce moment. Nous ne possédons en effet, à ce jour, aucune photographie prise dans les camps après l’arrivée des familles arrêtées lors de la rafle du Vel d’Hiv.
« Le timbre-poste, dit Michel Coste, chercheur à l’EHESS, n’est pas un support publicitaire comme un tract ou une affiche, c’est une image anodine et mineure, associée à une fonction banale d’affranchissement du courrier, mais c’est alors que l’image est la plus efficace ».
Nous souhaitons que ces images-archives que sont les timbres contribuent, à leur façon, à inscrire durablement dans la mémoire l’histoire de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants, internés puis assassinés parce que Juifs. Après le lancement officiel les samedi 24 et dimanche 25 juin 2017, ces timbres-poste seront en vente au Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, auprès de l’Association Philatélique du Loiret et des différents mémoriaux en France.

Suivie d’une intervention de Serge Klarsfeld, président des Fils et Filles des Déportés Juifs de France et vice-président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.



/// Conférence

Des Juifs orléanais dans le convoi 5
par Catherine Thion, docteure en histoire et chargée de recherches au Cercil.

Peu avant le départ du convoi 5, pour en compléter l’effectif (chaque train devant transporter 1 000 personnes, selon le programme élaboré lors des négociations franco-allemandes), 111 Juifs sont transférés au camp de Beaune-la-Rolande : 34 femmes (la plus jeune a 14 ans) et 77 hommes arrêtés quelques jours plus tôt et venant principalement de Chartres (Eure-et-Loir), Bourges (Cher), Montargis (Loiret), mais aussi Orléans (Loiret) où 13 personnes sont arrêtées le même jour par les autorités allemandes, le 24 juin 1942.
Samedi 24 juin 2017

à15h, Pithiviers – Médiathèque Denis Poisson
/// Rencontre

De l’histoire à la fiction
avec Philippe Pintaux, ancien maire de la ville de Pithiviers et Jacques Wenig, fils de Zysman Wenig, interné au camp de Pithiviers et déporté à Auschwitz, le 25 juin 1942 par le convoi 4.

Jacques Wenig, dans Lettres à Khayè… (éd. Calmann-Lévy, 2017), nous présente la correspondance de son père, à sa mère, pendant son internement au camp de Pithiviers. Partir de l’histoire, se documenter pour réaliser une oeuvre de fiction, est la démarche que Philippe Pintaux a mis en œuvre dans son livre L’irréparable - Pithiviers, sur le chemin d’Auschwitz (éd. L’Harmattan, 2017). A travers l’histoire de deux fillettes liées d’amitié, il tente de montrer l’horreur, la peine, le chagrin, l’espoir qu’ont rencontré les familles après la rafle du Vel d’Hiv.

Organisée avec la Ville de Pithiviers et la librairie Gibier.


à 20h, Orléans – Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv
/// Concert-Création

Quand la chanson se souvient de la Shoah

Alors que la France va commémorer les 75 ans de la rafle du Vel d’Hiv, le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv a voulu interroger les chansons françaises qui évoquent la Shoah dans les années qui suivent la Libération. La chanson est une source historique à part entière. Art populaire, art social, elle témoigne de la société de son temps. Ainsi que le dit Serge Bernstein, elle est une forme d’expression culturelle qui s’adresse à tous, et qui permet d’étudier la manière dont une société a vécu tel ou tel événement. Il est des chansons qui font l’histoire et des chansons qui disent l’histoire... Que nous dit la chanson de ce que connaît la société française de la Shoah après la guerre, quelles évolutions cette mémoire subit-elle de 1946 à aujourd’hui ?

Trois chanteurs, Lila Tamazit, Valérian Renault, et Aimée Leballeur et deux musiciens, Éric Amrofel et Fred Ferrand, interpréteront des chansons qui sont autant de marqueurs de l’évolution de l’histoire de la mémoire de la Shoah en France : Jean Ferrat, Daniel Guichard, Pia Colombo, Maurice Fanon, Renée Lebas, Barbara, Serge Gainbourg, Paul Louka, Pierre Selos, Daniel Balavoine, Jean-Jacques Goldman, Hugues Aufray, Louis Chedid, Annie Cordy, les Rita Mitsouko, François Morel…
Il y a 75 ans, déportations à Auschwitz des Juifs internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande
Il y a 75 ans, la rafle du Vel d’Hiv

Jeudi 22 juin 2017 à 20h 
à Pithiviers - Théâtre du Donjon

/// Le grand témoin du Cercil

Arlette Testyler


Abraham Reiman, originaire de Lituanie, émigre en France où il devient artisan fourreur. Marié avec Malka, ils ont deux filles : Madeleine en 1930 et Arlette en 1931. Il est incorporé le 2 janvier 1940 au 21e R.M.V.E. et fait la campagne des Ardennes avant  d’être démobilisé en septembre 1940. À partir du 14 mai 1941, il est interné à Pithiviers. Il a la chance de voir sa femme et ses filles régulièrement grâce à la gentillesse d’un gendarme qui les héberge. Il est déporté le 25 juin 1942 à Auschwitz où il est assassiné à l’âge de 37 ans. Sa femme et ses filles sont arrêtées lors de la rafle du Vel d’Hiv et sont internées au camp de Beaune-la-Rolande. Malka parvient à les faire libérer. Elles quittent Paris pour Vendôme (Loir-et-Cher). Arlette et Madeleine sont confiées à une famille et leur mère se cache de son côté jusqu’à la Libération. À l’annonce de la mort d’Abraham, sa femme se laisse mourir de chagrin : leurs filles deviennent orphelines de guerre.

Entretien animé par Nathalie Grenon, directrice du Cercil, suivi d’une intervention sur l’organisation du départ des convois 4, 5 et 6, par Catherine Thion, docteure en histoire et chargée de recherches au Cercil.

Organisé par Le Mémorial de la Shoah et le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv.


Mercredi 21 juin 2017 à 18h
à Orléans - Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv

/// Concert

Fête de la Musique
par les élèves du conservatoire d’Orléans, sous la direction de Guillaume Dettmar

Guillaume Dettmar, professeur de violon et de musiques traditionnelles au Conservatoire d’Orléans nous fera écouter de la musique traditionnelle klezmer ainsi que des morceaux de jazz et de musique orientale, jouée par ses élèves.

Organisé en partenariat avec le Conservatoire à Rayonnement départemental de musique, de danse et de théâtre d’Orléans.
Jeudi 15 juin 2017 à 19h30
à Paris – Mémorial de la Shoah

/// Conférence

Les enfants juifs et l’assistance publique

À l’occasion de la parution des ouvrages Histoires secrètes, les enfants juifs et l’Assistance publique de Marion Feldman et Katy Hazan (éd. In Press,2017) et Sauvé d’Auschwitz par l’Assistance publique de Charles Waserscztajn. (éd. du Cercil 2016).

De quelle manière se comporta l’Assistance publique envers les enfants juifs qui lui furent confiés pendant la Seconde Guerre mondiale ? L’étude de plus de 300 dossiers, jamais ouverts jusque-là, donne lieu à une lecture historique et psychologique. L’un de ces enfants, Charles Waserscztajn, replonge dans son passé pour reconstituer son histoire propre et la replacer dans l’Histoire de la Shoah.

En présence de Katy Hazan, historienne de l’OSE, Marion Feldman, maître de conférences HDR en psychologie clinique, Université Paris Descartes, et Charles Waserscztajn.

Animée par Antoine Rivière, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université Paris 8.

Organisée par le Mémorial de la Shoah.
Mardi 13 juin 2017 à 22h55

/// Diffusion sur Arte

La passeuse des Aubrais
film de Michaël Prazan, France, Arte, 2015, 81 min. 

L'écrivain et documentariste Michaël Prazan éclaire les zones d'ombre d'un passé meurtri : l'histoire de son père, orphelin juif sous l'Occupation, sauvé par une inconnue qui le fait passer en zone libre.
Originaire de Varsovie, Abram Prazan arrive en France dans les années 1920. À Paris, il épouse Estera. Juive polonaise comme lui, elle vient d'un shtetl de la région de Lodz. Deux enfants naissent : Jeannette, en 1932, et Bernard, trois ans plus tard. Abram ouvre deux boucheries ; ses affaires tournent bien jusqu'à la guerre. Après la débâcle de 1940, la mise en œuvre par Pétain de la politique de collaboration avec l'occupant donne lieu à des lois antisémites. D'abord exclus de presque toutes les professions, les juifs sont ensuite spoliés de leurs biens, puis arrêtés et déportés. Dès mai 1941, Abram est interné au camp de Pithiviers dans le Loiret. Déporté à Auschwitz-Birkenau, il n'en reviendra pas. Pas plus qu'Estera, détenue à Drancy et déportée à son tour en juillet 1942. Gisèle, sa sœur, décide de faire quitter Paris à ses neveux, dont elle a désormais la charge. Elle les confie à une jeune femme qui doit les faire passer en zone libre. Grâce à elle, Bernard et Jeannette vont vivre… Cependant, dans ce film mené comme une enquête, Michaël Prazan tente de comprendre également les relations troubles qu'entretenait cette femme avec Pierre Lussac, agent français de la Gestapo. Au terme de minutieuses recherches, le réalisateur parvient à la retrouver à Houlgate, sur la côte normande. 
Thérèse L., rescapée des camps, raconte à son tour ses souvenirs. Fruit d'un patient travail d'enquête, de recoupements et de doutes, le film de Michaël Prazan représente aussi le vibrant cri d'amour d'un fils à son père.
Le Cercil – Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv et Georges Joumas, ont accompagné le travail de recherches de Michaël Prazan, à Orléans ainsi que sur les traces de l’ancien camp d’internement de Pithiviers, et a eu le plaisir de présenter ce film en avant-première au Cinéma Les Carmes en novembre 2016. 
Vendredi 9 juin 2017 à 18h
à Orléans – Archives départementales du Loiret (6 rue d’Illiers)

Dans le cadre de la Journée internationale des archives

/// Conférence
Le fonds de Moscou des archives nationales, une fin de guerre froide ou un nouveau “lieu de mémoire” ?
par Sylvie Le Clech, conservatrice générale du patrimoine, directrice régionale des affaires culturelles de la région Centre-Val de Loire.

« L’appellation “fonds de Moscou” désigne un important ensemble de fonds d’archives, d’origine privée ou publique, saisies par les forces d’occupation allemandes lors de leur arrivée à Paris en 1940. Transférées dans les territoires du Reich afin d’y être exploitées, ces archives passèrent aux mains de l’Armée Rouge après la capitulation du régime nazi. Elles ont été conservées pendant plus de 50 ans aux Archives spéciales centrales d’État de l’URSS à Moscou. La chute du bloc soviétique permit leur restitution à la France entre 1994 et 2001. »
Ce fonds, constitué à 95% d’archives de la direction de la Sûreté générale du ministère de l’Intérieur (aujourd’hui direction centrale de la Police nationale) est conservé aux Archives nationales.


Organisée avec les Archives départementales du Loiret.
Mercredi 7 juin 2017 à 22h20

/// Diffusion sur Arte

Monsieur Mayonnaise
film de Trevor Graham, Australie/Allemagne, ZDF, 2016, 91 min. 

De Hollywood à Melbourne en passant par Paris, Orléans et Berlin, le peintre et cinéaste Philippe Mora entreprend de reconstituer le parcours extraordinaire de ses parents pendant la Seconde Guerre mondiale. Un road-movie enlevé et profond.


Philippe Mora a décidé de faire revivre le passé de sa famille dans une bande dessinée intitulée Monsieur Mayonnaise, le nom de code de son père dans la Résistance française. Né Gunter Morawski en 1913, ce dernier déserte l’Allemagne vingt ans plus tard lorsque les juifs sont chassés des universités par Hitler. Il vit la bohème parisienne jusqu’à l’invasion nazie puis, sous l’identité de Georges Morand, s’illustre au sein de l’OSE (Œuvre de secours aux enfants), en aidant des orphelins juifs à fuir le pays. À l’issue du conflit, il fait la connaissance de Mirka Zelik – future artiste renommée en Australie, où ils s’installeront –, libérée in extremis du camp de Beaune-la-Rolande où elle avait été conduite après la rafle du Vel’d’Hiv avec d'autres membres de sa famille. 

L'enquête que Philippe Mora a mené pour réaliser ce film l'a mené en 2015 jusqu'au Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv, où il a notamment rencontrer Catherine Thion, docteure en histoire, chargée de recherches au Cercil, qui l'a aidé a retracer l'itinéraire de sa mère.