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Pendant les vacances scolaires

L’humour, pour combattre et résister
Le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv propose deux films qui permettent d’observer une approche satirique des Première et Seconde Guerres mondiales. Le premier, sorti après-guerre, Charlot Soldat, relate l’absurdité de ce premier conflit qui fut pour l’Allemagne, suite à sa défaite, le terreau fertile d’une Seconde Guerre mondiale. Le second, Le Dictateur, sorti en 1940, dénonce le régime nazi.

Mercredi 21 octobre 2015 à 15h
////Projection

Charlot Soldat

de Charlie Chaplin (Court-métrage, 46 min, 1918, Diaphana distribution)

« (…) dramatique transposition comique des horreurs de la guerre et de la révolte universelle contre le massacre mondial. Le film fut réalisé en pleine guerre, au moment où l’armée américaine commençait à y participer, où tout le monde était las, où les peuples voulaient par tous les moyens mettre fin au conflit. (…) Le pacifisme de Chaplin est la dominante de Charlot Soldat… La sobriété s’accentue dans les scènes des tranchées, déchirantes malgré la tendresse et l’ironie qui les imprègnent (…) » Georges Sadoul, Histoire générale du cinéma, Paris, Denoël, 1974

© Roy Export SAS
Tout public à partir de 9 ans

Dimanche 25 octobre 2015 à 15h
Visite commentée du Musée-Mémorial
par Hélène Mouchard-Zay, présidente du Cercil

Mercredi 28 octobre 2015 à 15h
////Projection

Le Dictateur

de Charlie Chaplin (Fiction, 2h06, 1940, Diaphana distribution)

© Roy Export SAS

Charlie Chaplin commence le travail d’écriture du Dictateur, en novembre 1938.
Une fois son projet ébruité, Chaplin subit de nombreuses pressions pour l’interrompre, les représentants nazis en Amérique menaçant de boycotter le cinéma américain. Le film sort aux Etats-Unis en octobre 1940. Parce que censuré durant la guerre, Français et Allemands ne le verront qu’après mai 1945. Il ne sortira en Espagne qu’en 1975.
« Si j’avais connu les réelles horreurs des camps de concentration allemands, je n’aurais pas pu réaliser Le Dictateur ; je n’aurais pas pu tourner en dérision la folie homicide des nazis. Mais j’étais décidé à ridiculiser leur bla-bla mystique sur les races au sang pur », écrit Chaplin dans ses Mémoires.

Tout public à partir de 9 ans
mercredi 14 octobre 2015 à 19h au Cinéma Les Carmes
////Avant-première

Le fils de Saul

de László Nemes (Fiction, 2015, 1h45, Ad Vitam Distribution)
Grand prix du 68ème Festival de Cannes

« László Nemes a été assez habile pour ne pas essayer de représenter l’holocauste. Il savait qu’il ne le pouvait ni ne le devait. Ce n’est pas un film sur l’holocauste mais sur ce qu’était la vie dans les Sonderkommandos. » Claude Lanzmann (Télérama)À l’automne 1944, Saul Ausländer, juif hongrois, est affecté à l’un des Sonderkommandos (commandos spéciaux) du camp d’extermination d’Auschwitz. Avec d’autres déportés, il fait descendre des convois ferroviaires les Juifs venus de toute l’Europe, des ghettos ou d’autres camps, les mène jusqu’au vestiaire des chambres à gaz, les fait s’y déshabiller avant de les y pousser. Les membres des Sonderkommandos sont autorisés à survivre jusqu’à ce que les SS les éliminent, afin d’effacer les traces de leur crime.
© TDR Ad vitam Distribution


Tarif unique : 5€50

Pour les classes de terminale, séances possibles en novembre, contactez le Cinéma Les Carmes au 02 38 62 94 79
En partenariat avec le Cinéma Les Carmes
mardi 13 octobre 2015 à 18h 
////Conférence

La loi du sang. Penser et agir en nazi

par Johann Chapoutot, Professeur des Universités à l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle
présentation par Noëlline Castagnez, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université d’Orléans

© TDR C. Helie Gallimard
Devant l’ampleur et le caractère inédit des crimes nazis – qu’ils soient collectifs ou individuels –, les historiens butent sur la causalité profonde. Ces comportements monstrueux s’appuient pourtant sur des fondements normatifs et sur un argumentaire juridique qu’il faut prendre au sérieux. Johann Chapoutot analyse comment les philosophes, juristes, historiens, médecins ont élaboré les théories qui faisaient de la race le fondement du droit et faisaient de la loi du sang la loi de la nature qui justifiait tout : la procréation, l’extermination, la domination. Une profonde intimité avec une immense littérature publique ou privée – correspondances, journaux intimes –, avec la science et le cinéma du temps, rend sensible comment les acteurs se sont appropriés ces normes qui donnent un sens et une justification à leurs manières d’agir. 
Allemagne, 1935. Les théories raciales sont aussi enseignées à l'école.
© SZ-Photo / Scherl TDR

*D’après le livre éponyme La loi du sang. Penser et agir en nazi (éd. Gallimard, 2014)


En partenariat avec l’Université d’Orléans, UFR d’Histoire

Vendredi 9 au dimanche 11 octobre 2015 à Blois
//// Les Rendez-vous de l'Histoire de Blois

//// Rencontre

Vendredi 9 octobre à 11h, Maison de la BD, 3 rue des Jacobins

Emmanuel Moynot
Une décennie après le triomphe mondial de Suite française d’Irène Némirovsky, miraculeusement sorti de l’oubli, Emmanuel Moynot s’empare du premier volet du diptyque, Tempête en juin.
La lecture graphique qu’il donne de cette fresque, prise sur le vif, de l’une des pages les plus noires de notre histoire, est à la hauteur de l’œuvre originale, palpitante de vie, dense de vérités humaines, aveuglante de lucidité. Sous sa plume vive et acérée, le classique d’Irène Némirovsky trouve sa dimension visuelle. 
Irène Némirovsky a été internée dans le camp de Pithiviers, avant d’en être déportée à Auschwitz où elle est assassinée.



La rencontre animée par Laurent Mélikian, journaliste, permettra d’aborder les thèmes suivants : Comment reconstruire la mémoire en bande dessinée ? Que peut-on ou non montrer ?


Organisée par les Rendez-Vous de l’Histoire et le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv. En partenariat avec Legend BD

//// Conférence 

samedi 10 octobre à 10h, Château royal

Écrire des camps

Lettres clandestines écrites dans les camps d’internement de Pithiviers et Beaune-la-Rolande et dans les camps de concentration nazis.

par Jean-Louis Rouhart, docteur en histoire, Université Libre de Bruxelles
et Catherine Thion, docteure en histoire, Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv.

Lettre clandestine cryptée de Stanislaw Klodzinski, 29 septembre 1944.
©TDR Archives du Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau

Dernière lettre à sa femme Eve, de Majer Kreinig, déporté à Auschwitz le 25 juin 1942 par le convoi n°4, au départ de Pithiviers.© TDR Cercil/Fonds famille Kreinig

Les deux historiens ont étudié minutieusement des correspondances clandestines écrites dans différents camps.
Ces lettres permettent-elles de restituer effectivement la réalité des camps, éventuellement mieux que d’autres sources historiques ? La conférence abordera ces questions et tentera de préciser la contribution de ces documents à la recherche sur les camps d’internement et les camps de concentration. Par ailleurs, elle abordera le problème de la validité de l’utilisation de tels documents à des fins pédagogiques.


Les rencontres et signatures du Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv sur le stand n°101

Vendredi 9 octobre à 11h
Jean-Marie Borzeix, Jeudi Saint (éd. Stock, 2008)

Vendredi 9 octobre à 14h
Jean-Yves Potel, Les disparitions d’Anna Langfus (éd. Noir sur blanc, 2014)

Vendredi 9 octobre à 16h
Philippe Landau, Les Juifs de France et la Grande Guerre (éd. CNRS, 2008

Samedi 10 octobre à 11h
Olivier LalieuHistoire de la Mémoire de la Shoah (éd. Soteca, 2015)

Samedi 10 octobre à 14h
Jean-Louis Rouhart, Lettres de l’ombre, Correspondance illégale dans les camps de concentration nazis (éd. Les Territoires de la Mémoire, 2015)

Samedi 10 octobre à 16h
Stéphane Torossian, VARTO (éd. Steinkis, 2015)

Dimanche 11 octobre à 15h30
Viviane Koenig
L’étoile Le Journal d’une petite fille pendant la Grande Guerre (éd. Oskar, 2014)
(éd. Oskar, 2015)
jeudi 8 octobre 2015 à 18h au lycée Descartes, Tours
////Conférence

Histoire et mémoire du génocide des Arméniens 

par Raymond Kévorkian, historien, France.

Auteur, entre autres, du Génocide des Arméniens (Odile Jacob) et Comprendre le génocide arménien, 1915 à nos jours, avec Hamit Bozarslan et Vincent Duclert (Taillandier)
En 1915 et 1916, les deux tiers des Arméniens vivant dans l’Empire ottoman, environ 1 300 000 personnes, ont été massacrés, ainsi que 200 000 autres sur les zones frontalières au Caucase et en Perse, parce qu’ils étaient arméniens. Ce meurtre de masse a été décidé et planifié par le régime Jeune-Turc qui contrôlait alors le gouvernement ottoman.
Raymond Kévorkian reviendra sur la radicalisation du parti-État qui a abouti à la perpétration de ce génocide, et sur les origines du déni que les gouvernements turcs successifs continuent à imposer, entravant aujourd’hui encore le travail d’histoire et de mémoire.


En partenariat avec l’Union des Arméniens du Centre, le lycée Descartes à Tours, la région Centre-Val de Loire et le Land de Saxe-Anhalt (Allemagne)

mercredi 7 octobre 2015 de 14h30 à 16h
////Portes ouvertes

Présentation des activités pédagogiques 2015-2016 

L’équipe du Musée, en lien avec l’Éducation nationale, propose un large choix d’activités pédagogiques pour les élèves du CM2 au lycée. Celles-ci évoluent en fonction des projets pédagogiques des enseignants et du niveau des élèves afin de leur rendre accessible l’histoire des camps de Pithiviers, Beaune-la-Rolande et Jargeau.

Visite sur les traces de l'ancien camp de Pithiviers © TDR Cercil
Ces activités mettent en lumière le rôle majeur que ces camps ont joué dans le processus de déportation des Juifs de France et la Shoah et dans l’internement des Tsiganes en France.
L’élève est en contact direct avec les sources historiques : documents d’archives publiques et privées, témoignages, images. Il est amené à les analyser, les décrypter, les confronter. Il acquiert ainsi une meilleure compréhension de la période et développe son esprit critique.


suivie d’une visite commentée du Musée-Mémorial 
© TDR Cercil
© TDR Cercil
mardi 6 octobre 2015 à 18h
//// Conférence

La vie juive à Berlin après 1945

par Laurence Duchaine-Guillon, maître de conférences en civilisation allemande à l’Université de Paris-Ouest Nanterre La Défense.

En 1939, on estime à 80 000 le nombre des Juifs à Berlin. En 1945, ils n’étaient plus que 6 à 7 000 dont la grande majorité était issue de mariages mixtes. Parmi eux, se trouvaient des personnes ayant vécu dans la clandestinité, des survivants des camps, des « rémigrés » revenus par exemple de Shanghaï en août 1947, mais aussi des DP’S (personnes déplacées originaires en grande majorité d’Europe de l’Est).
Aujourd’hui, la communauté juive de Berlin compte environ 12 000 membres. Sa renaissance culturelle ne s’est pas faite uniquement avec l’arrivée de Juifs d’URSS, elle repose aussi sur des efforts entrepris dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Synagogue berlinoise en ruine
© TDR Stadtbild Berlin
En partenariat avec l’Association Franco-Allemande d’Orléans