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Dimanche 25 juin 2017

à 12h – Pithiviers, Square Max Jacob
/// Commémorations

Cérémonie à la mémoire des déportés du convoi n°4

Le 25 juin 1942, partait de la gare de Pithiviers, le convoi n°4 vers le camp d’Auschwitz. Ce convoi, le premier à partir des camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers, est constitué de 1 000 hommes, la plupart arrêtés le 14 mai 1941. Le Mémorial de la Shoah organise une cérémonie à Pithiviers pendant lesquelles les noms des déportés seront lus.

Pour les personnes souhaitant partir en car depuis Paris, contacter le Mémorial de la Shoah, (réservation indispensable).
Organisées par le Mémorial de la Shoah et l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, avec le soutien notamment de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la ville de Pithiviers, de la ville de Beaune-la-Rolande et du Cercil – Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv.


à partir de 15h – Orléans, Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv
/// Inauguration des expositions

Les enfants du Vel d’Hiv
Le paroxysme de la « solution finale » en France

Comment évoquer le terrible sort que subirent les familles arrêtées lors de la rafle du Vel d’Hiv, en juillet 1942, puis internées dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande où les enfants y furent cruellement séparés de leurs mères, puis déportés à Auschwitz d’où aucun ne revint. Aucune photo connue n’existe de cet événement, qui fut “le paroxysme de la solution finale en France”, ainsi que le dit Serge Klarsfeld. Par ses dessins d’une grande puissance évocatrice, Gilles Rapaport raconte, sans mots et peut-être mieux que des mots ne pourraient le dire, cet événement insoutenable et en particulier la disparition de ces milliers d’enfants...
Ce sont ces dessins qui seront exposés au Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, accompagnés de documents d’archives qui mettront en lumière l’organisation administrative et politique mise en place par les autorités allemandes et françaises. En écho, les témoignages de rares rescapés accompagneront cette évocation, ainsi que les récits de ceux qui, de façon proche ou lointaine, en furent témoins (assistantes sociales, infirmières, etc. ).

/// Exposition philatélique

Écrire pour survivre
Le courrier dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers

Pour ceux, Juifs français et étrangers, qui furent internés entre 1941 et 1943 dans les camps de Beaune-la-Rolande et Pithiviers avant leur déportation à Auschwitz, les lettres maintiennent le lien familial qui leur est essentiel pour survivre. Pour nous, elles restent un témoignage irremplaçable de ce que ces hommes et ces femmes, parfois même des enfants, vécurent là, de leur vie quotidienne, de leurs espoirs et découragements, de l’angoisse pour leurs familles désormais seules devant les persécutions quotidiennes. Elles sont aussi pour l’historien une source d’information essentielle sur l’organisation de ces camps et la vie de ceux qui y ont été internés. Enfin, pour le philatéliste, elles apportent de précieux renseignements sur les inscriptions et tampons divers (censure…) figurant sur les enveloppes et les cartes inter-zones.

Exposition conçue par le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv avec l'aide de l’association philatélique du Loiret.


Lancement des timbres-poste commémoratifs

Un timbre-poste en hommage aux hommes, femmes et enfants juifs internés depuis les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande et déportés à Auschwitz, au cours de l’année 1942, il y a 75 ans.
L’Association Philatélique du Loiret et le Cercil- Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv ont voulu rendre hommage aux hommes, femmes et enfants juifs déportés à Auschwitz après avoir été internés dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande. Ils ont souhaité émettre deux timbres, qui représentent les deux périodes majeures de l’histoire des camps de Pithiviers et de Beaune la-Rolande.
Sur le premier, figure une carte écrite depuis le camp de Pithiviers par Élie Flam à sa femme Berthe et à sa fille Béatrice. Arrêté le 14 mai 1941, lors de la rafle dite du billet vert, Élie est déporté depuis la gare de Pithiviers, le 15 juin 1942 (convoi 4). Pour le second timbre-poste, nous avons sollicité l’artiste Gilles Rapaport, afin qu’il imagine une image qui puisse incarner ce moment. Nous ne possédons en effet, à ce jour, aucune photographie prise dans les camps après l’arrivée des familles arrêtées lors de la rafle du Vel d’Hiv.
« Le timbre-poste, dit Michel Coste, chercheur à l’EHESS, n’est pas un support publicitaire comme un tract ou une affiche, c’est une image anodine et mineure, associée à une fonction banale d’affranchissement du courrier, mais c’est alors que l’image est la plus efficace ».
Nous souhaitons que ces images-archives que sont les timbres contribuent, à leur façon, à inscrire durablement dans la mémoire l’histoire de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants, internés puis assassinés parce que Juifs. Après le lancement officiel les samedi 24 et dimanche 25 juin 2017, ces timbres-poste seront en vente au Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, auprès de l’Association Philatélique du Loiret et des différents mémoriaux en France.

Suivie d’une intervention de Serge Klarsfeld, président des Fils et Filles des Déportés Juifs de France et vice-président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.



/// Conférence

Des Juifs orléanais dans le convoi 5
par Catherine Thion, docteure en histoire et chargée de recherches au Cercil.

Peu avant le départ du convoi 5, pour en compléter l’effectif (chaque train devant transporter 1 000 personnes, selon le programme élaboré lors des négociations franco-allemandes), 111 Juifs sont transférés au camp de Beaune-la-Rolande : 34 femmes (la plus jeune a 14 ans) et 77 hommes arrêtés quelques jours plus tôt et venant principalement de Chartres (Eure-et-Loir), Bourges (Cher), Montargis (Loiret), mais aussi Orléans (Loiret) où 13 personnes sont arrêtées le même jour par les autorités allemandes, le 24 juin 1942.