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Mercredi 21 septembre à 13h30 
Cercil – Musée-Mémorial des enfants du Vel d’Hiv

/// CONFÉRENCE INAUGURALE DE L’ESAD

Chroniques graphiques
par Philippe Apeloig, designer graphique et typographe.

Le musée des Arts décoratifs à Paris consacrait au graphiste Philippe Apeloig la première exposition rétrospective en 2013. La même année, les édi­tions du musée ont publié un livre monographique « Typorama » qui présente un ensemble de projets aboutis accompagnés d’esquisses et de références révélant son processus de création.
Nourri des courants du modernisme qui associent art et design (le constructivisme, le Bauhaus, De Stijl), Philippe Apeloig puise son inspiration dans la passion qu’il cultive pour la peinture, les arts du spectacle et la littérature.
Né à Paris en 1962, Philippe Apeloig étudie à l’École supérieure des arts appliqués « Duperré » avant d’intégrer l’École nationale supérieure des arts décoratifs, Ensad. En 1983, il décroche un stage chez Total De­sign à Amsterdam, agence fondée en 1963 par Wim Crouwel, qui a profondément marqué l’environnement visuel des Pays-Bas. Leur pratique du graphisme ouvre à Philippe Apeloig des perspectives inédites sur les usages contemporains et expérimentaux de la typographie. C’est aussi pour lui l’occasion de s’im­merger dans la rigueur d’un travail en agence, et de fréquenter le Stedelijk Museum où il découvre la pein­ture de Mondrian et de Malévitch. Ces expériences déterminantes viennent enrichir son univers culturel.
Pourquoi ce graphiste qui compte parmi les plus marquants de sa génération a accepté d’intervenir à la demande du Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv pour la conférence inaugurale des étudiants de l’Esad d’Orléans ? L’extrait suivant des « Chroniques graphiques » écrites par Philippe Apeloig, dont nous annoncerons la publication en avant-première le mercredi 21 septembre, permet de comprendre entre autres comment une histoire familiale peut croiser un parcours professionnel.
« L’accent du yiddish porte la trace de l’exil. Il me faut chercher au plus profond de moi pour la trouver en sommeil. Enfant, je n’en disais pas un mot à mes camarades de classe, encore moins quand je me suis engagé dans des études artistiques où j’apprenais les canons et le raffinement des arts majeurs. Cette différence m’inspirait une sorte de gêne dans un lamento inexplicable, moi qui voulais ressembler à tout le monde. Je n’imaginais pas que mes origines juives polonaises pourraient avoir leur place dans le design graphique puriste, moderniste et hautement respectable, tel que je me le représentais à l’époque, ignorant encore tout de Peretz Rosenbaum, plus connu sous le nom de Paul Rand » Philippe Apeloig, (extrait de Chroniques graphiques, Édition T!nd, octobre 2016)


Organisée avec l’École Supérieure d’Art et de Design d’Orléans.