à Olivet - Espace Desfriches
Soirée organisée dans le cadre des commémorations
du 11 novembre et du centenaire de la Guerre 14-18
à
18h
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Conférence
Un
musicien israélite mort pour la France, Fernand Halphen (1872-1917)
par Laure Schnapper, musicologue, professeure à l’Ecole des Hautes
Etudes en Sciences Sociales (EHESS), et présidente de l’Institut Européen des
Musiques Juives (IEMJ).
Mort pour la France à l'âge de
45 ans des suites d'une maladie contractée aux armées, Halphen est surtout
connu par le portrait que ses parents commandèrent à Renoir en 1880,
aujourd'hui au Musée d’Orsay. Issu de la grande bourgeoisie israélite, Halphen
étudia le violon et décida très jeune de devenir compositeur. Fauré le prépara
à entrer au Conservatoire, où, dans la classe de Massenet, il côtoya notamment
Reynaldo Hahn, avant d'obtenir, en 1896, le second Prix de Rome. Son langage
musical, élégant et sensible, est caractéristique de la musique française au
tournant du siècle. Outre une Sonate pour piano et violon, créée en 1900 et
quelques autres pièces instrumentales, on lui doit une centaine de mélodies
ainsi que Le Cor fleuri, féérie lyrique créée à l'Opéra-Comique en 1904,
ainsi que quelques pièces pour la synagogue. Lieutenant au 13e Régiment
territorial d'infanterie basé dans la région d'Amiens et de Compiègne, il fonda
et dirigea l'orchestre militaire de son régiment qui devint rapidement, par sa
qualité, la musique officielle du Groupe des armées du nord, accompagnant les
visites au front du roi des Belges et du roi d'Angleterre en 1915.
La conférence sera suivie d’une
collation avant le concert.
à
20h30
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Concert
Des
compositeurs juifs par-delà les tranchées
par Rémy Yulzari, contrebasse, Daniel
Benzakoun, piano et Alexandre
Brussilovsky, violon.
Ce sujet pose plusieurs
questions : l’identité des Juifs pendant ce conflit (entre judaïsme et
patriotisme) et sa traduction en musique ? Pourquoi se battre contre des
coreligionnaires (par exemple, les français juifs contre les allemands juifs)
ne posait-il aucun problème ? Quelle est la place de l’antisémitisme pendant la
Grande Guerre ? Par quelle ironie du sort les mêmes Juifs patriotes qui n’ont
pas hésité à risquer leurs vies pour la France se sont-ils retrouvés quelques
années plus tard trahis par le vainqueur de Verdun ?
Pour tenter de répondre à ces
questions, trois solistes internationaux : Daniel Benzakoun au piano, Alexandre
Brussilovsky au violon, Rémy Yulzari à la contrebasse, qui nous feront
découvrir les oeuvres de ceux qui sont morts durant cette guerre (comme
Georges-Lazare Bloch, Fernand Halphen), ceux qui ont été durablement marqués
par la violence des batailles (comme Darius Milhaud) ou qui ont combattu et ont
été persécutés durant la Shoah (comme Arnold Schönberg ou Ralf Erwin) ou
encore, ceux qui ont été assassinés (comme Erwin Schulhoff, Viktor Ullmann).
Entrée libre. Réservation
conseillée au 02 38 42 03 91. (jauge limitée)
Organisé par le
Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, la ville d'Orléans et la ville
d’Olivet.