Mardi 5 février 2019 à 18h
à Orléans – Cercil-Musée Mémorial
/// Conférences
Des insurrections espagnoles de 1934 à la retirade de 1939
dans la presse photographique en Espagne et en France
par Eva Verkest, doctorante à Nanterre, en histoire de
l'art. École doctorale 395, Laboratoire Histoire des arts et représentation.
L'historiographie de la photographie espagnole des années
1930 a tendance à insister essentiellement sur la période de la guerre
(1936-1939). Cependant, le système des médias et de la fabrique photographique existait
depuis plusieurs années. Les insurrections de 1934 ont tracé le chemin sanglant
de la guerre d'Espagne et ont induit la nécessité de créer des organes de presse
et des images efficaces pour lutter contre le fascisme.
Les réfugiées espagnoles en France (1939-1942)
par Maëlle Maugendre, historienne.
Elles sont entre 75 000 et 95 000 à chercher refuge en France.
Des femmes dont on ne parle pas. Des figures subalternes de l’histoire, qui
restent dans l’ombre de leurs compagnons d’armes. Des femmes dont les
trajectoires et les expériences restent invisibles. Lors de la « Retirada », l’exode
antifranquiste au début de l’année 1939, des hommes mais aussi des femmes et
des enfants traversent la frontière pyrénéenne pour se réfugier en France. Au
croisement de l’histoire des femmes, du genre et des migrations, rendre
visibles les femmes espagnoles réfugiées en France de 1939 à 1942 et proposer
une narration au féminin de l’exode sur le sol français pour faire advenir ces
femmes comme sujets politiques sur la scène historique.
Suivies de la projection du film
No pasaran, album souvenir
film de Henri-François Imbert, France, 2003, 70 mn.
Au départ, il y en a six. Six cartes postales. Toutes
représentant l'arrivée, en février 1939, dans les Pyrénées-Orientales, de
réfugiés espagnols fuyant la dictature de Franco. Près de cinq cent mille, cette
année-là, avaient passé la frontière, croyant entreprendre une marche vers la
liberté. Henri-François Imbert est stupéfait en découvrant que la France,
éternelle terre d'accueil, avait parqué ces Espagnols, séparé les familles. Il
remonte la piste. Et c'est son périple que l'on suit pas à pas, carte après
carte.
« Et ce film qui semblait avancer en zigzag, on comprend
qu'il suivait une seule et même ligne : retrouver une mémoire perdue. C'est
tout un monde disparu qui surgit, soudain, des cartes patiemment pistées par
Henri-François Imbert. (…) » Pierre Murat.
En présence du réalisateur.
En partenariat avec les associations d’Espagnols de la
Région Centre-Val de Loire, APFEEF Orléans.