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mardi 1er décembre 2015 à 18h 
à la médiathèque Anna Marly de Saint Jean de la Ruelle
////Le grand témoin du Cercil

Isabelle Choko

Rencontre animée par Hélène Mouchard-Zay, présidente du Cercil



Isabelle Choko, octobre 1945, à gauche, après 6 mois d’hôpital et 3 mois de convalescence en Suède.

À droite, en 2015

En avril 1945, Isabelle Choko, alors Izabela Sztrauch, a 16 ans et ne pèse plus que 25 kilos. Dans l’hôpital de fortune établi par l’armée anglaise après la libération du camp de Bergen-Belsen, on la surnommait « la jeune fille aux yeux bleus ». Ses yeux qui avaient vu l’horreur n’avaient rien perdu de leur beauté. En 1940, comme tous les Juifs de Lodz, les Sztrauch sont contraints de s’installer dans le ghetto mis en place par les nazis. Izabela n’a que 11 ans. Le père d’Izabela y succombe. La jeune fille et sa mère, une femme de tête et de cœur, parviennent à échapper aux rafles jusqu’à la liquidation du ghetto en 1944. Déportées vers Auschwitz-Birkenau, elles sont transférées au camp de travail forcé de Waldeslust, un camp annexe de Bergen-Belsen où elles sont évacuées cinq mois plus tard. La mère d’Izabela meurt aux côtés de sa fille. L’adolescente trouvera la force de survivre en venant en aide à ses codétenues.

Organisé par le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv en partenariat avec la Médiathèque de Saint Jean de la Ruelle
dimanche 29 novembre 2015 à 15h
////Visite commentée du Musée-Mémorial
par Hélène Mouchard-Zay, présidente du Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv
Hélène Mouchard-Zay




















Tarif : 3€
jeudi 26 novembre 2015 à 18h30 
à la Librairie Les Temps Modernes à Orléans
////Rencontre et signature

Valérie Zenatti

Auteure de Jacob, Jacob (éd. de l’Olivier, 2014)
Prix livre Inter 
©TDR Patrice Normand
Jacob, un jeune Juif de Constantine, est enrôlé en juin 1944 pour libérer la France. De sa guerre, les siens ignorent tout. Ces gens très modestes, pauvres et frustes, attendent avec impatience le retour de celui qui est leur fierté, un valeureux. Ils ignorent aussi que l’accélération de l’Histoire ne va pas tarder à entraîner leur propre déracinement. L’écriture lumineuse de Valérie Zenatti, sa vitalité, son empathie pour ses personnages, donnent à ce roman une densité et une force particulières.


Organisé par la Librairie Les Temps Modernes et le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv 

mardi 24 novembre 2015 à 18h 
////Projection en présence du réalisateur


DZISIAJ

d'Aurélien Vernhes-Lermusiaux
(Documentaire, 50 min, 2014, France, Les films en Hiver)



Chaque année le site de l’ancien camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau accueille plus d'un million de visiteurs venus du monde entier. Qu’on le dénonce ou qu’on s'en félicite, le développement touristique de la mémoire a transformé l’expérience individuelle de la visite en une expérience collective.


A l’intérieur de cette foule bigarrée et multiculturelle, nous mettons nos pas dans ceux des visiteurs, un regard parmi d’autres, pour interroger l’usage que nous faisons de nos lieux de mémoire et le sens que nous mettons à les arpenter, à les reconquérir par notre présence.
© TDR Les Films en Hiver
Des élèves de 1ère STMG du lycée Maurice Genevoix à Ingré se sont rendus à Auschwitz en janvier 2015. Ils viendront témoigner de leur expérience au croisement d’un parcours initiatique, d’un devoir de mémoire et de la dimension scientifique pour comprendre le mécanisme qui a conduit à ce massacre de masse.
© TDR Les Films en Hiver

Autres projections en région organisé par le Réseau Éducation et Histoire de la Seconde Guerre mondiale :  

  • Mercredi 18 novembre 2015 à Bourges (Cher) à 18h30 au Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher (Reporté)
  • Jeudi 19 novembre 2015 à Thouars (Deux-Sèvres) à 20h30 au cinéma le Familia avec le Centre Régional Résistance et Liberté 
  • Mercredi 25 novembre 2015 à Blois (Loir-et-Cher) à 18h au cinéma Les Lobis en partenariat avec Les Amis du Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération de Loir-et-Cher 
  • Vendredi 27 novembre 2015 à Maillé (Indre-et-Loire) à 19h dans la salle du Conseil Municipal avec la Maison du Souvenir de Maillé
mardi 17 novembre 2015 à 18h au Théâtre d'Orléans
////Conférence 

La Grande Guerre à hauteur d’œil

par Annette Becker, Historienne, professeure des universités 

©TDR Joel Berton
Annette Becker montre que les ressources des images, photographies, films, caricatures, œuvres d’art sont absolument nécessaires si l’on veut se placer dans le regard des années de la Première Guerre, toujours mondiale, souvent totale. Qu’ont perçu les combattants et les civils des fronts militaires et des fronts domestiques ? Et les dessinateurs, cinéastes, peintres, photographes, artisans d’objets de guerre : qu’ont-ils fait passer de la tragédie globale et des tragédies singulières ? Ainsi, sans oublier les sources écrites, on privilégiera les images, celles qui furent publiées ou exposées comme celles qui demeurèrent dans la sphère privée, pour comprendre souffrances et consentements, désespoirs, refus, courages, chagrins et deuils. Pour accompagner l’exposition présentée au Cercil, Les Juifs de France et la Grande Guerre, Annette Becker prendra l’exemple des caricatures publiées autour des Juifs de l’Europe en guerre, dans leur charge stéréotypée largement antisémite mais prenant quelquefois des directions surprenantes. 
Auteure de Voir la Grande Guerre, un autre récit (éd. Armand Colin, 2014)

////suivie d'une lecture théâtralisée

Clavel Soldat ou un français au front 1914-1915

par la compagnie Paroles Publiques
Texte de Léon Werth adapté par Georges Buisson, conservateur honoraire du Palais Jacques Cœur
© TDR
Léon Werth, journaliste et critique d’art, pacifiste, décide, en août 1914, à 36 ans, de partir comme volontaire pour le front « faire la guerre à la guerre ». Il combattra pendant 15 mois avant d’être blessé et démobilisé. Profondément marqué par cette guerre, il en tire ce récit pessimiste et sincèrement pacifiste. Paru en 1919, l’ouvrage fit scandale.

Trois comédiens et une musicienne restituent ce texte par une lecture théâtralisée en musique.

mercredi 11 novembre 2015 à 15h 
////Visite commentée

Les Juifs de France et la Grande Guerre 

par Nathalie Grenon, directrice du Cercil et Gilles Merchadou, spécialiste d'histoire militaire

à l’occasion du 97ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918, jour d’hommage à tous les morts pour la France

Ouverture exceptionnelle du musée mercredi 11 novembre de 14h à 18h
© TDR Cercil


En partenariat avec la Mairie d’Orléans


mardi 10 novembre 2015 à 18h 
////Conférences

En partenariat avec l’Association de Solidarité Loiret-Algérie

Les Juifs d’Algérie et la France : émancipation et intégration

par Valérie Assan, historienne, chercheure au CNRS, auteure de Les Consistoires israélites d’Algérie au XIXe siècle, L’alliance de la civilisation et de la religion (Armand Colin, 2012)

Lorsque la France entreprend la conquête de l’Algérie à partir de 1830, les Juifs sont profondément enracinés dans le pays, où ils vivent avec le statut de dhimmi. Comment sont-ils devenus citoyens français et se sont-ils intégrés progressivement à la société coloniale puis métropolitaine ? Cette conférence rappelle comment la minorité juive d’Algérie a été ballottée par la France coloniale entre le statut d’« indigène » et celui de citoyen, jusqu’à l’indépendance algérienne de 1962.

Un Français juif d’Algérie
« Moi, je vais défendre la mère Patrie ! »
 Archives familiales Nadia Offnung



Sadia Darmon, juif d’Algérie française, est rabbin, professeur d’hébreu et bottier. En 1914, il devance l’attente de la mobilisation de sa classe, en se portant volontaire pour les combats. Il est d’abord soldat au 2ème Zouave de la 50ème Compagnie, dans la 1ère  Escouade. Après la guerre il est déclaré invalide de guerre, et reçoit une carte de combattant volontaire et une croix du combattant.










Les camps d’internement au Maghreb et au Sahara sous Vichy

par Jacob Oliel, historien, chercheur indépendant

Militaires ou civils, français et étrangers, 150 000 personnes, dont environ 10 % de Juifs, victimes des lois d’exclusion, furent internées et soumises au travail forcé, dans des conditions souvent inhumaines dans des camps où régnaient l’arbitraire, la haine, la violence et parfois, la torture.
©TDR Cercil



Mer Niger 1941 © TDR Spier



mercredi 4 novembre 2015 à 18h 
////Intervention

Présentation du fonds patrimonial conservé par le Cercil

par Nathalie Grenon, directrice du Cercil et membre de la commission scientifique interrégionale Auvergne-Centre pour les acquisitions des Musées de France
© TDR Cercil















Dans le cadre des 30 ans du label Villes et Pays d’art et d’histoire au niveau national et des 5 ans du service Ville d’art et d’histoire à Orléans

mardi 3 novembre 2015 à 18h 
////Projection dans le cadre du Mois du film documentaire

T4. Un médecin sous le nazisme

de Catherine Bernstein (Documentaire, 52 min, Zadig et Les films de l’Aqueduc, 2014)

Entre 1939 et 1945, en Allemagne et en Autriche, au moins 200 000 handicapés physiques et mentaux sont assassinés dans le cadre de l’« Opération T4 ». 
Le neurologue Julius Hallervorden participe à cet assassinat de masse pour récupérer les cerveaux de 690 victimes et accélérer ainsi ses propres recherches. Après la guerre, il poursuit une brillante carrière, sans être jamais inquiété, et meurt couvert d’honneurs.
Ce documentaire raconte son histoire et à travers lui, celle du programme « T4 », consistant à éliminer les handicapés physiques et mentaux ainsi que les personnes considérées comme inutiles et « asociales » par le régime nazi.

© TDR
Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
En présence de la réalisatrice Catherine Bernstein et du conseiller historique du film Jean-Marc Dreyfus

////Conférence à 19h30

Une médecine de mort : l’ombre portée des crimes médicaux nazis dans la réflexion éthique contemporaine

par Jean-Marc Dreyfus, maître de conférences en histoire à l’Université de Manchester (Royaume Uni) 

L’histoire de la collection de cerveaux constituée par Julius Hallervorden n’est pas unique dans l’histoire des crimes nazis. Nombreux furent les médecins et chercheurs à profiter des opportunités offertes par le régime nazi afin d’avancer leur carrière. Après la guerre, un consensus se fit pour n’accuser et ne juger qu’une poignée d’entre eux. L’analyse des logiques à l’œuvre dans le régime nazi fut ainsi évitée. Cela explique la difficulté à utiliser la mémoire des crimes nazis dans la réflexion éthique contemporaine. 

Rencontre animée par Kristof Colliot, directeur de la délégation du Loiret de l’Association des Paralysés de France

En partenariat avec l’Association des Paralysés de France et le Centre hospitalier départemental Georges Daumezon