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Mercredi 5 décembre 2018 à 14h
à Orléans – Cercil-Musée Mémorial

/// Concours de plaidoirie

Jury régional du concours de plaidoiries pour les Droits de l’Homme

Le Mémorial de Caen donne chaque année la parole aux lycéens qui souhaitent dénoncer un cas de violation des droits de l’Homme. Au-delà de l’engagement personnel des élèves, ce concours de plaidoiries permet de travailler sur la construction d’une argumentation, la prise de parole en public et plus largement l’éducation à la citoyenneté. Le jury régional de cette 19ème édition se déroule au Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv.

Organisé par le Mémorial de Caen avec le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv, l'Éducation nationale, en partenariat avec l’université d’Orléans.

Entrée libre. 

Mardi 4 décembre 2018 à 18h
à Orléans – Cercil-Musée Mémorial

/// Conférence

La Cour des comptes pendant la Seconde Guerre mondiale, 1939-1945
par Jean-François Potton, diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris et de l’École Nationale d’Administration. Longtemps rapporteur de la Cour des comptes, depuis 2009, il est chargé de mission au Comité d’histoire de la Cour des comptes et des juridictions financières.

Après une présentation de la situation de la Cour des comptes à la veille de l’invasion allemande, le conférencier abordera plusieurs questions successives ou transversales : quelle a été l’attitude de Vichy envers la Cour ? Quelle a été l’attitude de la Cour à l’égard de Vichy ? Il distinguera ce qu’il en est des décisions personnelles et des positions de l’institution. Jean-François Potton posera également la question de la collaboration et de la résistance à la Cour, puis de la Libération et de ses conséquences. Cette conférence sera aussi l’occasion d’étudier les projets de Vichy pour la Cour des comptes, ainsi que ses activités durant cette période.

Informations et réservations au 02 38 42 03 91.


Mardi 4 décembre 2018 à 20h30
à Mondoubleau (Loir-et-Cher) – Cinémobile, Place de la mairie

/// Projection en présence du réalisateur

Vienne avant la nuit
film de Robert Bober, Les Films du Poisson, 2017, 80 min.

Dans les premières années du siècle dernier, l’arrière-grand-père de Robert Bober, Wolf Leïb Fränkel, tenta d’émigrer aux États-Unis, en avant-garde de sa famille restée en Pologne. Refoulé à Ellis Island, il décida de s’installer en Autriche, à Vienne, où la vie était pour les Juifs plus facile qu’en Pologne, et il y fit venir sa femme et ses enfants. Wolf Leïb Fränkel est mort en 1929, avant que la nuit nazie ne tombe sur l’Europe. À l’époque, Vienne était une ville cosmopolite, ouverte, une capitale intellectuelle et artistique effervescente.
 
En présence du réalisateur.

Tarifs : 4,50€ et 4 € (abonnés, - 14 ans)

Organisée par le Cinémobile, en partenariat avec le CERCIL – Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, le Théâtre de l’Echalier, la médiathèque Jules Verne et la municipalité de Mondoubleau (41).
Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Mardi 27 novembre 2018 à 18h
à Orléans - Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv

/// Conférence

La survie des Juifs en France 1940-1944

par Jacques Semelin, historien, directeur de recherches au CNRS et professeur à Sciences Po Paris.


Le dernier livre de Jacques Semelin (CNRS éd. 2018), préfacé par Serge Klarsfeld, propose d’analyser les mille et une manières dont les Juifs en France ont tenté, entre 1940 et 1944, d’échapper à leurs persécutions, en devenant les acteurs de leur propre sauvetage.
Fruit d’une enquête de plusieurs années, il est illustré par les trajectoires de Juifs français et étrangers, individus ou familles, dont le lecteur suit l’évolution de l’avant-guerre aux années d’Occupation. Il montre aussi comment les persécutés ont trouvé en France un tissu social complice pour les aider, surtout à partir de l’été 1942.

Ce maintien d’un lien social entre Juifs et non-juifs a été essentiel pour contrecarrer une entreprise génocidaire qui visait au contraire à créer un fossé de plus en plus profond entre les victimes désignées et la société.




Information et inscription au 02 38 42 03 91. 

Mardi 20 novembre 2018 à 18h
à Orléans – Cercil-Musée Mémorial

Soirée hommage à Frank Cassenti, réalisateur

/// Projections
Dans la cadre du Mois du film documentaire en présence du réalisateur

J'avais 15 ans
film de Frank Cassenti, France, 52 min.

Le 10 septembre 1941, André Kirschen, quinze ans, tire sur un sous-officier allemand à la station de métro Porte Dauphine. « J’aurais dû logiquement mourir à quinze ans. J’ai atteint aujourd’hui l’âge respectable de 80 ans et je me penche sur mon passé ». Avant de disparaître le 29 décembre 2007, André Kirschen raconte son odyssée, celle d’une vie poignante et extraordinaire qui a traversée les heures noires de la France occupée.

La voix des ancêtres
film de Frank Cassenti, France, 55 min.

En 1943, André Schwarz-Bart, tout juste âgé de 15 ans, rejoint la Résistance après l'arrestation et la déportation à Auschwitz de sa famille. Devenu ouvrier à la fin de la guerre, André rencontre à Paris une jeune Guadeloupéenne, Simone. Très vite, il se met à écrire. Son premier roman, Le Dernier des Justes, qui retrace l'histoire d'une famille juive, du Moyen Âge jusqu'aux camps nazis d'extermination, est récompensé, en 1959, par le prix Goncourt. Il enregistre sur des cassettes audio ses pensées et d'autres oeuvres qui demeurent inédites. C'est grâce à ce véritable trésor que son fils Jacques, saxophoniste de jazz, fait découvrir un écrivain en avance sur son temps, mais aussi l'homme et le résistant.

Le film J'avais 15 ans, sera également présenté dans le cadre du Réseau éducation et histoire de la Seconde Guerre mondiale, au Musée de la Résistance et de la déportation du Cher à Bourges (21/11), au Centre régional Résistance et liberté de Thouars (22/11), à la Maison du Souvenir de Maillé (23/11).


Mardi 13 novembre 2018
à Olivet - Espace Desfriches

Soirée organisée dans le cadre des commémorations 
du 11 novembre et du centenaire de la Guerre 14-18


à 18h
/// Conférence

Un musicien israélite mort pour la France, Fernand Halphen (1872-1917)
par Laure Schnapper, musicologue, professeure à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), et présidente de l’Institut Européen des Musiques Juives (IEMJ).

Mort pour la France à l'âge de 45 ans des suites d'une maladie contractée aux armées, Halphen est surtout connu par le portrait que ses parents commandèrent à Renoir en 1880, aujourd'hui au Musée d’Orsay. Issu de la grande bourgeoisie israélite, Halphen étudia le violon et décida très jeune de devenir compositeur. Fauré le prépara à entrer au Conservatoire, où, dans la classe de Massenet, il côtoya notamment Reynaldo Hahn, avant d'obtenir, en 1896, le second Prix de Rome. Son langage musical, élégant et sensible, est caractéristique de la musique française au tournant du siècle. Outre une Sonate pour piano et violon, créée en 1900 et quelques autres pièces instrumentales, on lui doit une centaine de mélodies ainsi que Le Cor fleuri, féérie lyrique créée à l'Opéra-Comique en 1904, ainsi que quelques pièces pour la synagogue. Lieutenant au 13e Régiment territorial d'infanterie basé dans la région d'Amiens et de Compiègne, il fonda et dirigea l'orchestre militaire de son régiment qui devint rapidement, par sa qualité, la musique officielle du Groupe des armées du nord, accompagnant les visites au front du roi des Belges et du roi d'Angleterre en 1915.

La conférence sera suivie d’une collation avant le concert.

à 20h30
/// Concert 

Des compositeurs juifs par-delà les tranchées
par Rémy Yulzari, contrebasse, Daniel Benzakoun, piano et Alexandre Brussilovsky, violon.

Ce sujet pose plusieurs questions : l’identité des Juifs pendant ce conflit (entre judaïsme et patriotisme) et sa traduction en musique ? Pourquoi se battre contre des coreligionnaires (par exemple, les français juifs contre les allemands juifs) ne posait-il aucun problème ? Quelle est la place de l’antisémitisme pendant la Grande Guerre ? Par quelle ironie du sort les mêmes Juifs patriotes qui n’ont pas hésité à risquer leurs vies pour la France se sont-ils retrouvés quelques années plus tard trahis par le vainqueur de Verdun ?
Pour tenter de répondre à ces questions, trois solistes internationaux : Daniel Benzakoun au piano, Alexandre Brussilovsky au violon, Rémy Yulzari à la contrebasse, qui nous feront découvrir les oeuvres de ceux qui sont morts durant cette guerre (comme Georges-Lazare Bloch, Fernand Halphen), ceux qui ont été durablement marqués par la violence des batailles (comme Darius Milhaud) ou qui ont combattu et ont été persécutés durant la Shoah (comme Arnold Schönberg ou Ralf Erwin) ou encore, ceux qui ont été assassinés (comme Erwin Schulhoff, Viktor Ullmann).

Entrée libre. Réservation conseillée au 02 38 42 03 91. (jauge limitée)
Organisé par le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, la ville d'Orléans et la ville d’Olivet.


Mardi 6 novembre 2018 à 18h
à Orléans – Cercil-Musée Mémorial

/// Conférence

Juifs et Chrétiens face à la Shoah (1975-2015)
par Bruno Charmet, directeur de l’Amitié judéo-chrétienne de France.

Bruno Charmet appuiera son propos sur deux ouvrages récemment publiés : Juifs et Chrétiens face à la Shoah, préfacé par Richard Prasquier, ancien président du CRIF. Cette publication regroupe un ensemble d'articles publiés sur ce sujet de 1975 à 2010, dans la revue Sens de l'AJCF. Ces articles, à travers le temps, mettent en valeur l’approfondissement historique et sociologique des regards juifs et chrétiens sur la Shoah.

La seconde publication est le livre Juifs et Chrétiens, partenaires de l'unique Alliance, témoins et passeurs, de Bruno Charmet, paru en 2018. L'ouvrage présente plusieurs itinéraires de personnalités parmi lesquelles des Juifs, des chrétiens, des prêtres et des laïcs ayant renforcé et encouragé les liens entre le judaïsme et le christianisme, des années qui précédèrent la Seconde Guerre mondiale à aujourd'hui.

Organisée avec l’Amitié Judéo-Chrétienne.