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mardi 15 décembre 2015
COMMÉMORATION NATIONALE
70ème anniversaire de la libération des nomades du camp de Jargeau
Organisée avec la mairie de Jargeau, la FNASAT, l’Union Française des Associations Tsiganes

////Cérémonie à 10h30, à Jargeau - collège Le Clos Ferbois
suivie de l’hymne des Tsiganes « Djelem, Djelem » interprété par la chorale du collège «Le Clos Ferbois» et les élèves de l’École de Musique de Jargeau, direction Frédéric Claret.
Dans le camp de Jargeau (sans date)
© Archives familiales
Au début de la Seconde Guerre mondiale, les Tsiganes de nationalité française sont rassemblés, puis arrêtés, avant d’être transférés dans une trentaine de camps gérés par le gouvernement de Vichy. Ces Français de souche, quelquefois même sédentaires, étaient fichés depuis 1912, fichage qui va faciliter les internements. Ces Français vivent de façon misérable dans ces camps où tout leur est refusé.
Nombreux meurent de maladie ou de cachexie, c’est-à-dire de faim. L’un des camps les plus importants à la fois par le nombre d’internés (plus de 1 190 Tsiganes dont plus de 700 enfants) et par la période de son fonctionnement (plus de 4 années) est celui de Jargeau situé dans le Loiret.
La Libération du territoire français ne voit pas leur libération. Pas plus que la capitulation allemande du 8 mai 1945. Le camp de Jargeau ne ferme que le 31 décembre 1945. Certaines familles auront alors connu plus de 4 années d’internement.


////Conférence, à 18h, au Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv

Bohémiens d’en France, Français « Nomades »

par Henriette Asséo, historienne
Le 16 juillet 1912, les parlementaires votaient une loi sur « l’exercice des professions ambulantes et la circulation des nomades » et qui devait durer jusqu’à nos jours sans susciter beaucoup d’interrogation sur sa légitimité.
Cette conférence a pour but de montrer comment ces Français gitans, manouches, sinte ou simplement voyageurs furent contraints de modifier la nature même de leurs ancrages sociaux et territoriaux pluriséculaires du fait de cette loi.
Extrait du carnet anthropométrique d'Albert-Jules Weigel, marchand ambulant appelé à combattre en 1914 et décédé en 1933© Archives familiales