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Mardi 18 juin 2019 à 18h
à Orléans - Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv

/// Conférence

Georges Mandel et Jean Zay : c’est la République que l’on a assassinée

de Pascal Ory, historien et interventions de Catherine et Hélène, les filles de Jean Zay et de Marcel Wormser, président de la Société des Amis de Georges Clemenceau et Georges Mandel.

Au sein des gouvernements dont ils firent partie dans les années 30, - Jean Zay à partir de 1936, Georges Mandel à partir de 1938 -, les deux ministres, viscéralement républicains, n’eurent de cesse de prôner la politique la plus ferme vis-à-vis de l’Allemagne, ce qui leur valut d’être dénoncés comme « bellicistes » par l’extrême-droite et les pacifistes français, puis par les Allemands.

En septembre 1939, Jean Zay démissionne pour aller combattre. Le 20 juin 1940, hostiles à l’armistice, les deux hommes s’embarquent sur le Massilia avec 27 parlementaires dont Pierre Mendès-France, avec la volonté de continuer la guerre depuis l’Afrique du Nord. Arrêtés à leur arrivée au Maroc par le nouveau régime, ils sont rapatriés en métropole pour être emprisonnés ou internés jusqu’à leur assassinat par la Milice, dans les mêmes conditions, à quelques jours d’intervalle : Jean Zay, le 20 juin 1944, Georges Mandel, le 7 juillet 1944.

Tous les deux ont été victimes durant toute leur carrière politique de violentes attaques antisémites. Pour cette raison, et pour leur engagement antifasciste et républicain, « on leur voua une haine froide. Léon Blum, Paul Reynaud, Edouard Daladier, emmenés en Allemagne, survécurent. Georges Mandel et Jean Zay furent assassinés. Ce sont les seuls hommes politiques à qui Vichy ait fait payer de leur vie d'avoir incarné la tradition républicaine et la résistance à Hitler. », Antoine Prost.



Organisée avec l’association des Amis de Jean Zay et le Cercle Jean Zay.

Informations et réservations au 02 38 42 03 91.